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[BGL Ligue] Mondercange : pas simple, la vie sans Fleury


La défection de Fleury (27 ans) se révèle peut-être «encore plus» préjudiciable pour le FCM, amputé de son seul «vrai neuf». (Photo Jeff Lahr)

Si son empreinte statistique (2 buts) est relative, l’absence de l’attaquant se fait ressentir dans le jeu de Mondercange, qui devra rebondir sans lui contre Rosport.

S’il est une équipe pour qui la dernière fenêtre internationale est bien tombée, c’est sans doute Mondercange. Cette coupure imposée a permis au FCM, fessé par le Swift (0-6, 8e journée) puis Pétange (4-0, 9e journée) en championnat, mais qualifié entretemps en Coupe aux dépens d’Useldange (1-3), de stopper l’hémorragie défensive. Mais aussi de vider son infirmerie, qu’ont quittée trois titulaires : le milieu défensif Bilal El-Amraoui, sorti prématurément contre Hesperange, le défenseur Jérémie Branca, forfait à Pétange car souffrant, et l’attaquant Ricardo Dionisio, remplacé dès la 22e minute face au Titus.

Pas Maxime Fleury, ce qui n’est pas sans poser à son entraîneur Samy Smaïli quelques difficultés, que les statistiques du Français (deux buts, c’est-à-dire autant que Dionisio et Elvis Delgado, ses deux compères d’attaque, plus deux passes décisives) ne sauraient résumer à elles seules. Sans lui, les Mondercangeois n’ont pas marqué, mais ils ont aussi encaissé dix buts en deux matches, et cela ne tient pas qu’au pouvoir offensif hesperangeois et pétangeois, au fait que le FCM ne possède «pas un effectif pléthorique» lui permettant de compenser les pertes simultanées de plusieurs «joueurs entre guillemets « clés« » ou à des «cadres qui ne répondaient pas présent», à entendre le technicien.

L’explication est aussi tactique. «L’absence de Maxime a créé un déséquilibre, observe Samy Smaïli. Avant, j’avais la chance d’avoir des offensifs qui pressaient très haut. Les trois de devant étaient très complémentaires, vraiment coordonnés dans les courses, et savaient comment se positionner. Mais j’ai perdu Ricardo et Maxime presque en même temps et n’avais donc plus les joueurs pour le faire, d’autant que leurs remplaçants avaient besoin de temps pour s’adapter au système, vu qu’ils jouaient peu.»

Labyad «pas prêt», Carlak «progresse»

Compte tenu de son gabarit (1,88 m) et de son impact physique supérieur à celui de Delgado et Dionisio, mais aussi de son profil unique au sein de l’effectif mondercangeois, la défection de Fleury (27 ans), entre autres forfaits de tauliers précédemment cités, se révèle peut-être «encore plus» préjudiciable pour le FCM, amputé de son seul «vrai neuf». Du moins, de son seul «neuf» à même de répondre à très court terme aux exigences de la BGL Ligue : alors que Terence Bourcier (23 ans) est arrivé blessé cet été (il se remet d’une rupture des ligaments croisés), Zinedine Labyad (23 ans) et Ibrahim Carlak (21 ans), recrutés en toute fin de mercato, sont respectivement à court de forme et encore trop vert.

«On mise toujours sur lui, assure Smaïli au sujet de Labyad, formé à Troyes et passé notamment par les réserves du Celta Vigo et Grenoble. Mais comme il a eu des blessures, ça va être plus long pour lui. Il n’est pas près d’être prêt (sic). Il sera là au mieux après la trêve hivernale. Il s’entraîne, mais il veut parfois aller trop vite et ressent des douleurs. On ne revient pas comme ça après un an sans jouer.»

Carlak, lui, «progresse». Désormais «prêt physiquement» après avoir joué «une paire de matches avec la réserve», le Franco-turc «s’adapte» aux principes prônés par son coach. Au point, même s’il doit gagner en vitesse d’exécution dans ses enchaînements, de figurer pour la première parmi les 18, dimanche pour la réception de Rosport. En attendant le retour de Fleury, «qui a commencé les footings cette semaine», la montée en puissance de ce «pur avant-centre» sonne comme une bonne nouvelle pour un Samy Smaïli en quête de «solutions offensives». Mais aussi d’une «réaction» collective face au Victoria.