[BGL Ligue] L’UNK de Rinaldo veut «oser et surprendre»

S’il vise le maintien, Franck Rinaldo, le nouveau coach bascharageois, veut que son Käerjeng se montre ambitieux dans le jeu.

À quelles différences faut-il s’attendre entre votre Käerjeng et celui de 2022/2023 (coaché par Marc Thomé puis Manuel Peixoto)  ?

Franck Rinaldo : On aura, en tout cas, l’ambition d’oser et de surprendre. L’an dernier, les joueurs ont connu une saison particulière, car elle faisait suite à la montée, qu’il y a eu un bon départ puis un changement de coach, des périodes très difficiles et un maintien accroché in extremis. Le club et les dirigeants n’ont pas envie de revivre ça, ils espèrent une saison plus sereine. L’objectif, c’est le maintien mais les ambitions derrière tout ça, c’est de gagner en stabilité et d’installer le club dans cette ligue. Je ne trouve pas les joueurs « traumatisés«  : je vois plutôt un groupe qui a fait la montée, puis qui s’est sauvé et veut continuer sur cette lancée et grandir encore.

Dans le cadre, il y a encore des joueurs qui ont participé à la montée, et encore plus de joueurs qui ont participé au maintien. Il faut s’appuyer sur ce passé récent et garder l’optimisme que celui-ci a généré pour consolider tout ça. Au milieu de tout ça, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi eu cette victoire des U19 en Coupe du Prince (en mai dernier) : six d’entre eux font aujourd’hui partie de l’équipe première, pour un total de dix joueurs formés au club au sein du cadre. C’est une composante marquante du club, quelque chose dont le club doit être fier. Maintenant, à nous de trouver le meilleur équilibre entre cette jeunesse du cru et les autres joueurs.

Certains U19 peuvent-ils rapidement prétendre à une place de titulaire? 

Du passé, je retiens la montée, le maintien et la Coupe du Prince. Il faut s’appuyer sur ce passé récent et garder l’optimisme que celui-ci a généré

En tout cas, certains ont terminé la saison dernière en tant que tel (Thomas Schroeder, Paulo Sousa Rodrigues, Ben Klein) ou ont participé à beaucoup de matches. À eux, en premier lieu, d’avoir l’ambition d’avoir un rôle à jouer dans cet effectif. Ce n’est pas le coach qui va leur dire « vous devez essayer de« , c’est à eux de se montrer. Certains l’ont déjà fait et sur ce qu’on voit depuis le début de la prépa, je suis agréablement surpris par ce qu’ils donnent et par leur qualité. Maintenant, vous dire combien d’entre eux deviendront titulaires, on ne sait jamais, mais en tout cas ils sont là.

Peut-on espérer se maintenir avec des meilleurs buteurs qui culminent à 4 buts en championnat, comme la saison passée (Julien Fostier et Stefan Lopes)  ? 

Possible, ça l’est, puisqu’on l’a déjà fait. Maintenant, c’est effectivement plus confortable, d’affronter une saison avec un ou deux joueurs qui capitalisent plus de 10 buts, ça c’est certain. Mais c’est ce que n’importe quelle écurie recherche : tout le monde veut un ou plusieurs buteurs qui se détachent plutôt qu’une somme de joueurs qui voyagent à 4 ou 5 buts. On a des profils qui ont montré la saison passée qu’ils sont capables d’avoir ces ratios, de marquer des buts. À eux (Christophe Thiel et Thomas Garnier), qui arrivent de Division 1 ou de l’étranger, de confirmer à ce niveau-là, mais ils en ont la capacité et ont la confiance du staff et des dirigeants. Mais il faut mettre ces buteurs-là dans les meilleures conditions, pas seulement leur donner le ballon mais l’acheminer d’une manière qui leur facilite le boulot. Il ne faut pas attendre du 9 qu’il résolve à chaque fois les situations de lui-même, c’est à l’équipe de construire un schéma de jeu qui leur permette de marquer.

On respecte nos adversaires, mais on ne doit pas avoir peur d’eux. On doit jouer pleinement notre chance et avoir des ambitions dans le jeu

On dit que la deuxième année, celle de la confirmation, est plus dure que la première pour les promus. Ça vous inquiète?

On aborde la saison avec une confiance mesurée, en essayant, avec nos moyens, de mesurer les défis qui nous attendent et sont toujours importants dans cette division. Du passé, je ne retiens que la montée, le maintien et la Coupe du Prince et, avec ce passé récent, on va essayer d’avancer dans notre progression. On respecte nos adversaires, mais on ne doit pas avoir peur d’eux. On doit jouer pleinement notre chance et avoir des ambitions dans le jeu, quelle que soit l’équipe en face, tout en respectant nos capacités.

Pourquoi n’avez-vous pas amené de joueurs de Canach (son ancien club) avec vous, comme le font de nombreux entraîneurs quand ils changent de club ?

Käerjeng est mon troisième club, et je ne l’ai jamais fait, par pudeur et retenue vis-à-vis du club que je quitte. Et puis, j’aime découvrir de nouveaux profils. Ça ne veut pas dire qu’on n’avait pas des joueurs intéressants l’an passé à Canach mais quand j’arrive dans un club, je veux m’imprégner de sa culture et ses idées. C’est bien de travailler avec de la nouveauté. Des profils, il y en a plein, et on peut faire de bonnes choses avec beaucoup de profils différents.