(2ᵉ JOURNÉE) Entre le poste de n° 1 à Rodange et le vrai niveau du Swift, on s’interroge également sur la marge dont dispose un Progrès déjà bien en place.
Est-ce que le Swift fait déjà peur ?
Marc Thomé, agacé la semaine passée de prendre quatre buts contre Wiltz, satisfait d’en avoir inscrit trois pour quasiment revenir, a dû se contenter d’acter de ce qu’il a vu de la rentrée du champion 2023 : «Ils sont dans un bloc très haut qui presse l’adversaire. Par rapport à la saison passée, ça travaille aussi beaucoup contre le ballon quand il faut. Surtout, ils ont trois numéros 10 qui sont Nouvier, Sinani et Simon. Et quand ils ont le ballon… On voit en tout cas qu’ils ont un plan de jeu !»
En tendant bien l’oreille, on entendrait presque le technicien penser «Ils ont ENFIN un plan de jeu». Mais il ne le dit pas comme ça. Et tant mieux parce qu’en faisant le service après-vente, Emmanuel Da Costa, le nouveau coach hesperangeois est nettement plus tempéré. Il a même très envie de climatiser les réactions d’enthousiasme démesuré de cette grande première : «Ah mais c’est flatteur ce qu’on entend ! Mais j’ai l’impression qu’ici, c’est un peu les montagnes russes en termes de réactions. Donc moi, je demande de l’humilité et du calme. Parce que je ne vais pas faire la fine bouche : je n’ai pas été satisfait de ce que j’ai vu contre Pétange. J’ai été très heureux et fier de la réaction des joueurs après une préparation compliquée. Mais dans le contenu…».
Sa première composition, d’ailleurs, ne répond qu’à un besoin de récompenser certains éléments pour leur préparation. Il espère pouvoir la modifier très vite quand les nouveaux arrivants auront grimpé en puissance physique «et pour certains, cela ne devrait pas prendre trop de temps.
Leurs corps sont habitués à la charge de travail. Il faut même les freiner pour éviter la blessure. Et pour d’autres, quand je vois la hargne d’un Anthony Schmid quand il marque et se retourner pour hurler vers le banc pour faire comprendre qu’il aurait aimé entrer plus tôt, je vais tout faire pour entretenir cette grinta».
Le Progrès, déjà en ordre de bataille ?
Niederkorn est déjà solide. Ce n’est pas que sa victoire contre Mondercange en ouverture du championnat qui le dit, mais aussi ses statistiques sur le match contre Djurgarden. Jeff Strasser s’en est montré plus que satisfait puisqu’elles disent à quel point ses gars ont maîtrisé beaucoup d’aspects du jeu : 51/49 en termes de possession de balle à l’aller contre une équipe en plein championnat, un nombre de tirs supérieur et des occasions pour inverser le cours de la confrontation.
«On gagne surtout deux matches de suite sans encaisser de but», pointe le technicien et l’envie est là de prouver des choses contre la Jeunesse, venue le battre au stade Jos-Haupert en fin de championnat, la saison passée.
Avec un Jonathan Schmid de plus en plus important dans l’équipe, après quelques mois à travailler pour retrouver son physique? «Il a encore beaucoup de marge à tous les niveaux, rappelle son coach. On connaît ses qualités et ses défauts. Il doit encore plus tirer l’équipe vers le haut vu son expérience. Et il doit continuer à travailler sur son physique !»
Qui est le gardien titulaire à Rodange ?
La cheville d’Anthony Mfa avait plié comme ça, d’un coup, au moment d’une prise de balle contre Hostert. Une fracture nette. Tellement nette qu’elle était finalement sans complication et qu’après trois mois, revoilà le Gabonais éligible à une place dans les buts rodangeois, un étage plus haut.
Sauf que depuis, Hugo Wolf, 24 ans, a sorti un match très costaud face au RFCU. Au point que le sujet de qui est numéro 1, actuellement, s’est invité dans les couloirs du club? «La hiérarchie?, s’étonne Frédéric Herickx. C’est simple, il n’y en a pas. Hugo a des qualités très aériennes. Celles de Mfa sont terre à terre. La seule chose que je vois, c’est que les garçons sont sains et ne se feront pas de coups fourrés. J’ai connu ça à Dunkerque, une guerre des ego. Je sais que ça n’arrivera pas ici. C’est sain.»
Cela ne nous dit pas qui sera n° 1 face à Strassen…