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[BGL Ligue] «Les résultats récents ont mis fin à toutes les discussions»


Arno Bonvini en a marre de voir l’UNA se contenter d’une sixième place. (Photo : jeff lahr/editpress)

Arno Bonvini, directeur sportif de Strassen, est gourmand avant le virage vers 2025. Avec la certitude d’avoir frappé un grand coup en installant Stefano Bensi à la tête de l’équipe.

Remplacer Vitor Pereira cet automne, alors que l’UNA ne parvenait pas à se mêler à la lutte pour les toutes premières places mais faisait une saison solide, était-ce un coup de poker ?

Arno Bonvini : Ah, du moment que les résultats ne suivaient plus… On pressentait, au comité, qu’on avait une attaque capable de claquer beaucoup de buts et il me semble que c’est ce qu’on a prouvé sur les dernières semaines de l’année. On s’est dit, à un moment, que si on ne changeait pas, alors le championnat allait être très vite fini pour nous et qu’on aurait une fin de saison vraiment très tranquille. Or ce n’est pas du tout ce qu’on veut. L’objectif, c’était de rester collés aux quatre premières places. On se doit de tout faire pour essayer. Notre objectif, ce n’est pas de finir dans le ventre mou.

Alors oui, un changement de coach, c’est toujours risqué, mais au moment du changement de coach, il nous restait un match de Coupe et trois matches de championnat contre des adversaires à notre portée. Donc ce n’était pas non réfléchi, comme décision. On connaissait le programme. On savait que normalement, on devait faire les points.

La manière était surtout marquante, avec 21 buts inscrits en quatre rencontres.

Mais c’est surtout le fait d’avoir joué d’une manière différente, que je retiens. Avec Vitor, on était très bien en place, mais on avait énormément de difficultés dans les quarante derniers mètres. C’est ce qui nous a fait réfléchir. Et c’est aussi pour ça que je ne parle pas de coup de poker. Et je crois que les résultats récents ont mis fin à toutes les discussions.

Pourquoi Stefano Bensi ?

Il faut connaître l’histoire de l’UNA pour répondre à ça. Et moi, je la connais bien parce que je les ai joués souvent, quand j’étais coach. Cela a souvent été un groupe de Luxembourgeois qui s’identifient fortement au club. Là, il nous fallait un coach luxembourgeois dont le nom parle aux joueurs, un coach qui s’est construit une histoire. C’est important. Et puis Tom (NDLR : Schnell, son adjoint) a passé deux belles saisons dans ce club, son fils y jouait encore récemment…

Cela fait des années que tout le monde se dit « Strassen fait un bon sixième », mais ce n’est plus ce qu’on recherche

Son ancien directeur sportif, Pascal Welter, se demandait justement si les touches entre Stefano Bensi et Strassen n’avaient pas commencé préalablement à sa démission au Fola…

Ce n’est pas vrai. Cet automne, on n’y pensait même pas. Moi, c’est ma première expérience de l’autre côté de la table. Et on a remarqué, à un moment, une lassitude des deux côtés. Chez le staff et chez les joueurs. On a fait le bon choix.

Vous attendiez-vous éventuellement à être critiqué ? 

Le fait qu’on parle peu de Strassen dans les médias nous a confortés dans notre décision. En fait, on s’est dit que c’était une trêve internationale et que les gens allaient parler d’autre chose. Vous le savez, non, que l’UNA n’occupe pas une grande place dans les médias. Pas aussi grande que des clubs comme le F91 ou Differdange. Mais c’est normal, cela fait des années que tout le monde se dit « Strassen fait un bon sixième« , mais ce n’est plus ce qu’on recherche. Ce qu’on a produit en première partie de saison n’était pas assez et après, tout le monde dit « c’est normal, ils sont à leur place« . Moi non, je ne veux plus qu’on dise ça. Avec cet effectif, on vise la quatrième place. Oui, les clubs devant nous ont une histoire plus longue, mais les frères Hilger sont en train d’écrire la leur et cela fait un certain temps que ça dure. Alors maintenant qu’on va avoir un nouveau stade…

C’est pour quand ?

Normalement, il devrait être prêt pour le début de la prochaine saison. On n’a pas le choix puisque l’actuel accueillera un camp de scouts durant l’été. Le seul truc, c’est que je crois qu’on n’aura même pas le nombre de places suffisant pour disputer le premier tour de Coupe d’Europe…

Quel sera l’objectif sur la deuxième partie de saison, sachant que le Swift s’est peut-être sabordé durablement ?

S’ils sont en train de sauter, tant mieux pour nous. En plus, on a encore un bon coup à jouer en Coupe. On va vraiment avoir cinq prochains mois très intéressants, même si l’on n’est pas obligés d’être « européens« .