Le Swift n’a marqué «que» deux buts face à la Jeunesse, mais il a passé les 50 pions en 15 matches. Énormissime.
On pourra se rappeler de la génération 2022 du Swift Hesperange comme d’une génération qui a bouclé la phase aller de la saison sans s’incliner, cumulant 13 victoires et 2 nuls. Invaincue donc, c’est-à-dire, quelque part légèrement supérieure au F91 du point de vue de l’intransigeance. Mais franchement, on s’en fout : les hommes de Pascal Carzaniga ont surtout bouclé, dans la glacière du Holleschbierg, leurs quinze premières rencontres de la saison en inscrivant la bagatelle de 51 buts, à la suite de leur succès sans trop trembler, 2-0 contre la Jeunesse. C’est une moyenne de 3,4 buts par rencontre, ce qui est très largement supérieur aux 3 buts du Fola champion en 2021 avec 89 buts sur la saison.
Samedi, c’est Stolz qui a fait le boulot en jaillissant sur une frappe de Corral repoussée par Sommer (1-0, 11e) puis en déséquilibre, du droit, sur une percussion de Sacras (2-0, 60e). Sorti d’une demi-volée trop enlevée (23e) et d’un tir à angle fermé qui passe devant le but de Philippe (53e) mais aussi d’un tir flottant au ras de la barre de Pierrard (70e), le Swift n’a pas eu besoin d’en faire beaucoup plus pour battre une Jeunesse pourtant bien organisée mais menée… 14 tirs au but à 1 à la pause.
« Les ambitions sont plus hautes que ça »
La saison passée, neuf équipes n’ont même pas atteint les 50 buts… en 30 matches. Lors de l’exercice 2020/2021, douze clubs n’avaient pas atteint ce total et Differdange, le «treizième» avait inscrit 51 buts sur dix mois. Ce que vient de faire Hesperange en quatre mois et demi. Le Swift n’a fini qu’une rencontre (Rosport) sans marquer cette saison en BGL Ligue et en a cumulé huit en marquant au moins quatre pions. Et pourtant… «on peut améliorer le pressing, la conservation, la finition!, sourit Mehdi Terki, capitaine qui en veut plus. Oui, on peut encore marquer plus. Notamment en ayant une mentalité encore meilleure face aux équipes qui ne se découvrent pas et sur un terrain compliqué, comme Rosport, qui nous a coûté notre place de leader (NDLR : 0-0, il y a deux semaines). Parce que quand on voit notre potentiel offensif, on peut faire plus encore. Les ambitions sont plus hautes que ça».
«Peut-être qu’on arrivera à 100»
Pour l’heure en tout cas, son coach, Pascal Carzaniga, s’en contente puisque cela lui permet de finir l’année en dédiant le succès du week-end à son nouveau directeur sportif, Henri Bossi, remercié par la Jeunesse il y a quelques semaines. «Moi, je suis satisfait parce qu’on termine meilleure attaque mais aussi meilleure défense et ça, meilleure défense, ça ne m’arrive pas souvent! Mais peut-être qu’on arrivera à 100! Cela dit, ce n’est pas l’objectif premier!», admet «Caza».
Humble? C’est sans doute parce que la rencontre contre la Jeunesse, maîtrisée presque de bout en bout, à l’exception d’un missile de Lapierre que De Taddeo a failli prolonger au fond après la parade de Dupire (50e), n’a pas non plus été la plus aboutie. Et de son côté, Pedro Resende s’est réjoui a minima d’avoir «laissé une meilleure image qu’à Mondorf, en laissant peu d’occasions et en ayant de la malchance aux moments clefs».
De la malchance aux moments clefs, tout le monde en a eu cette saison contre Hesperange. Hormis le Victoria.