Portée par quelques joueurs littéralement électriques en ce début d’année, la Vieille Dame repart sur des bases élevées. Très mauvaise opération pour le Progrès, en vue de l’Europe.
Quelque 370 jours après son dernier match officiel, un déplacement à Rosport qui s’était conclu sur une rupture des ligaments croisés, Kevin Sommer est de retour dans les buts de la Vieille Dame, et sera décisif d’entrée de jeu. À l’entrée de la surface, seul, Daham a tout le temps de chercher le petit filet, plat du pied. Mais le portier eschois va se détendre à ras de terre. La Jeunesse devrait être menée, elle ne l’est pas. Et ça change tout.
Dans la foulée, c’est un non-match total que va offrir Niederkorn, ratant quelques belles opportunités dans la surface, souvent par Corral, dont le centre en retrait en bonne position, ne trouve personne (10e) et qui rate son tir du gauche, en contre (18e).
Les Eschois ont gagné la bataille du harcèlement haut
La Jeunesse, forte d’une énorme activité de harcèlement de ses offensifs (combien de kilomètres pour Teixeira et Rodrigues, au coup de sifflet final?), est bien tranchante dans les derniers mètres adverses et son dynamisme tranche avec l’apathie niederkornoise. Il s’en était déjà fallu d’un rien que Rodrigues ne pousse au fond un centre en retrait de Klica, lancé par une somptueuse roulette de Soares (3e).
Mais la différence ne va pas tarder : quand Nouidra vole un ballon aux 25 m à Natami, la Jeunesse obtient un corner sur lequel Belgacem jaillit (1-0, 8e). Puis sur un rush personnel, Rodrigues (qui a un contre favorable et voit M. Morais laisser jouer quand Soares semble accroché par Karayer) va conclure en force dans un but déserté par Latik (2-0,25e). Les hommes de Jeff Strasser ont même de la chance de ne pas rentrer aux vestiaires avec trois pions de retard quand une mauvaise passe de Sacras, plein axe, manque d’être interceptée par Rodrigues, accroché avant de partir seul au but.
Le Progrès peut difficilement faire pire, mais même un sursaut n’est pas une garantie de remonter deux buts de retard. Surtout quand Karayer, qui égalise sur un ballon qui revient dans la surface après avoir été mal renvoyé, sur phase arrêtée… est déclaré hors-jeu (51e). Le Progrès reste dans le match, surtout parce que Natami ne prend pas un deuxième jaune sur un pied levé alors que Rodrigues file dans le couloir (70e) et que Borger pousse au fond sur le coup-franc mais est signalé hors-jeu (71e).
Schmid chirurgical pour remettre un peu de tension
Cela ne sera pas vain : Schmid, en pivot, est chirurgical à l’angle des six mètres pour croiser dans le petit filet opposé (2-1, 74e).
Les Niederkornois, à ce moment, ne méritent pas forcément d’avoir cette perspective d’aller chercher le nul lors du dernier quart d’heure. Et encore moins à l’issue d’un mouvement de toute beauté Teixeira-Drif-Rodrigues-Soares, que ce dernier conclut en tirant sur l’intérieur du poteau de Latik (78e). Ou quand Lapierre force Latik a une claquette compliquée sous sa barre, tant son centre-tir est tendu et plongeant (85e). Et c’est finalement un petit solo sublime de Teixeira, qui va servir Lapierre d’une talonnade, qui va plier la rencontre (3-1, 89e).
Le Swift gagne malgré tout, le Racing perd gros