Tandis que son voisin du FCD03, vainqueur à Hostert, poursuit son cavalier solitaire que seul le Swift parvient à suivre à distance, Niederkorn a décidément vécu une semaine bien frustrante qui le voit décrocher de la tête du classement.
Progrès – Mondorf (1-1)
Au fil d’une première période à zéro occasion de but (Hasanbegovic, seul face à Latik mais qui a perdu son duel avec le portier niederkornois, avait été préalablement été signé hors-jeu), il est vite devenu évident que Mondorf voulait s’inspirer de ce qu’avait pu faire avec succès le F91 le week-end dernier, en s’autorisant une défense à cinq qui a bien embêté le Progrès.
C’est un peu sur un exploit individuel qu’il faudrait compter, pour Strasser et ses gars. Et aussi sur la capacité à isoler ses solistes. Bon calcul : quand Bah est trouvé, seul face à Steinmetz, à l’entrée de la surface, côté gauche, l’ailier provoque, dépasse son garde du corps, qui trébuche et l’entraîne dans sa chute. C’est léger mais suffisant : le penalty est converti par Bah en personne (1-0, 49e).
Mondorf est assez solide et équilibré pour s’y recoller, malgré cette petite claque de reprise. Et sur un contre de cinquante mètres initié par Steinmetz, Abdelkadous trouve Hasanbegovic seul au deuxième poteau mais dont le plat du pied, sur ce terrain compliqué, passe juste au-dessus de la barre (59e). L’affaire se débride à peine.
Et Burban, servi en retrait par Mixtur, trouve les gants de Machado à mi-hauteur (65e). Un petit ratage aux lourdes conséquences : sur une perte de balle d’Ahmetxhekaj et malgré une main a priori évidente de Steinmetz, Fournier sert Abdelkadous pour un plat du pied impeccable qui prend Latik à contre-pied (1-1, 72e).
Encore des points de perdu pour le Progrès, dans cette semaine anglaise compliquée ? Les locaux croient bien que non quand Karamoko surgit pied en avant pour profiter d’un centre repoussé sur sa ligne par Machado. Mais Monsieur Da Costa annule le but (80e).
Ils frôlent cependant le pire quand sur un contre joué à la vitesse de l’éclair, Tinelli (signalé hors-jeu) bute sur un Latik à l’envergure exceptionnelle sur sa ligne (86e) et quand Kumbi tape le poteau sur une dernière frappe, du gauche (90+7). C’est quand même un point qui a le goût de trop peu…
Julien Mollereau
Hostert – Differdange (1-3)
Differdange continue sur sa lancée avec une nouvelle victoire, la 11e en 12 journées. Seul bémol mais c’est un petit détail, il encaisse un but. Mais la question est de savoir qui peut stopper cette formation du Sud ? Hostert y a pourtant cru pendant quelques minutes : d’emblée, Amehi se faufile entre trois joueurs pour s’ouvrir le chemin du but, sa mauvaise frappe se transforme en centre et Dennis Besch surgit et met le ballon au fond (1-0, 6e). Les Hostertois ne pourraient pas rêver d’une meilleure entame, mais il ne faut que onze minutes aux hommes de Pedro Resende pour égaliser par Jorginho, obligé de s’y reprendre à deux fois pour tromper Chiotti (1-1, 17e) et remettre les pendules à l’heure.
En dépit de leur domination, les Sudistes peinent à trouver la dernière passe, malgré l’incapacité des Hostertois à enchaîner une série de passes et conserver un peu le ballon. Au retour des vestiaires, les Differdangeois décident d’accélérer, et l’USH a de plus en plus de mal à sortir de sa partie de terrain. Mais Hostert tient bon, jusqu’à là 79e lorsque le rentrant Artur Abreu profite d’un mauvais dégagement adverse pour faire mouche d’une frappe qui laisse Chiotti de marbre (1-2, 79e). Le même Abreu va ensuite offrir un caviar à Jorginho pour clore le score (1-3, 90e).
Jessy Ferreira
Swift – Fola (2-0)
On peut se procurer trois franches occasions dès les six premières minutes de jeu et finalement concéder l’ouverture du score sur la première alerte qu’on subit. Le Fola en a fait la douloureuse expérience ce dimanche à Hesperange. Assez terne dans le débat, et chatouillé par des Eschois remontés comme des coucous, le Swift a galéré mais assuré l’essentiel en remettant son salut comme bien souvent, à son buteur maison Dominik Stolz, qui a converti un centre venu de la gauche de Belameiri (1-0, 25e).
Puis, le Swift disparaît étrangement des radars et se fait chahuter par un adversaire qui joue crânement sa chance et dont le besoin de points demeure vital. Les Eschois se trouvent à de nombreuses reprises tout proches de recoller, mais le pied et les gants de Dupire le privent de l’égalisation, ou le cadre se dérobe. Finalement, Stolz conclut le travail en inscrivant un doublé, avec l’aide du poteau (2-0). Le contrat est rempli à deux semaines du choc face au F91. Mais des ajustements restent à faire
Jocelin Maire
Jeunesse – RFCU (2-1)
La Jeunesse commence très timidement, le début est à sens unique, mais Ahmetxhekaj (6e), Dewalque (10e) et Mabella (12e et 19e) se montrent trop imprécis en phase de conclusion. Sur sa première incursion dans le camp du Racing, la Jeunesse va toutefois prendre les devants sur une très belle séquence de jeu où Borger donne un caviar à Rodrigues (1-0, 21e), qui n’a aucun problème à conclure à bout portant. Le match devient dès lors très vivant.
Blessé, Amodio est remplacé par Giovanardi, et le deuxième gardien eschois est directement mis à contribution sur une reprise de la tête de Mazié (31e) qu’il claque en corner. Mais sur celui-ci, Monge remet les pendules à l’heure (1-1, 31e) en reprenant du droit le centre d’Ikene. Giovanardi va effectuer encore deux parades exceptionnelles devant Mabella (35e) et Dewalque (43e) afin de préserver le score à la pause, Ruffier sortant, lui, un réflexe monumental sur sa ligne devant De Sousa (37e).
La rencontre ne baisse pas en intensité au retour des vestiaires et sur un coup-franc frappé par Teixeira, c’est Garos qui coupe la trajectoire de la tête (2-1, 48e) pour redonner l’avantage à la Vieille Dame. Après l’exclusion de l’Eschois Belgacem, le RFCU a fait trop peu pour aller chercher quoi que ce soit face à une Jeunesse portée par un Giovanardi en état de grâce.
Fabrice Baur