Dominé une bonne partie du match, réduit un temps en infériorité numérique, le Progrès a fait le dos rond contre le champion en titre, qui n’a pas su passer l’obstacle Latik.
Si le Swift n’est pas rentré aux vestiaires à la pause avec un à deux buts d’avance, il ne peut s’en prendre qu’à Eldin Latik, auteur au sol d’une partie du feu de dieu lors des 45 premières minutes. Le portier niederkornois s’est en effet couché très vite sur une frappe sèche de Stolz dès la 13e minute, avant de remporter deux duels, l’un contre Ayongo (22e), l’autre contre Stolz (23e), lancés en profondeur dans les espaces qu’il fallait, dans le timing qu’il fallait. C’est un rythme, qu’ont voulu imprimer les hommes de Fangueiro et ils n’en ont sans doute pas été assez récompensés.
Hesperange a eu beau perdre très tôt Simon pour un problème au genou, au quart d’heure, il s’est en effet assuré une maîtrise assez large de ce premier gros choc de la saison. Niederkorn misant beaucoup sur la capacité d’accélération de Mazure depuis le côté droit, mais dont les courses dans le dos de la défense n’ont pas accouché des effets escomptés. Si bien qu’à la pause, Dupire, lui, n’a pas eu besoin de s’employer une seule fois. Avantage au champion en titre contre le dauphin, donc. Avec une dernière frayeur en prime avant la pause : une perte de balle de Peugnet dans sa surface devant Alioui, mais plein axe, Ayongo et Couturier ne finissent pas le boulot (41e).
Latik, fort au sol et sauvé par sa barre
Tout aurait pu être bien pire dans d’autres secteurs pour Niederkorn, si Lybohy avait pris un deuxième jaune sans doute mérité pour avoir accroché Couturier à vingt mètres du but, alors qu’Hesperange développait une grosse contre-attaque.
Niederkorn reprend le fil avec l’idée d’aller presser bien plus haut mais semble embarrassé dès qu’il doit essayer de faire le jeu. Il y a aussi que quand Latik doit jouer au pied, c’est là qu’on lui voit quelques limites. Une transmission un peu courte vers le côté gauche pour un Peugnet qui n’attaque pas son ballon va offrir une nouvelle opportunité au Swift : Alioui intercepte et centre en retrait mais Stolz arrive un poil trop tard (51e).
Le(s) carton(s) rouge(s) tombe(nt) quand même
L’expulsion qui a plané au-dessus de Lybohy en première période va finir par rattraper quand même le Progrès. À l’heure de jeu, Mazure prend un jaune puis conteste. L’arbitre allemand considère qu’il l’insulte et l’expulse. Le dauphin est à dix. Et alors que les avertissements continuent de pleuvoir, Hespeange continue d’essayer d’accélérer, finissant avec quatre véritables attaquants. Peugnet rate un dégagement, ce dont profite Seydi pour aller fracasser l’équerre du but de Latik, très verni sur le coup (73e). Le Progrès peut-il tenir?
L’arbitre va lui filer un gros coup de main en expulsant cette fois Martins pour une obstruction pas folle le long de la ligne de touche et à 50 mètres de son but. Dans la foulée, le Progrès, qui a haussé un peu son niveau de jeu face à ce qu’il considère être une série d’injustices, manque d’ouvrir le score : sur le coup-franc et une remise, ça tergiverse dans l’axe hesperangeois et il faut une main ferme de Dupire devant De Almeida, tout surpris (77e). Le capitaine niederkornois ne ratera pas le coche quelques minutes plus tard, sur coup-franc, enveloppant des 20 mètres hors de portée de Dupire, crucifié petit côté (1-0, 82e).
Le Swift ne s’en remettra pas, d’autant que Delgado, tout juste entré, prend un rouge direct pour avoir mis son bras dans le visage de Mixtur, qui partait dans son dos sur un ballon en profondeur (88e). Quelle folle rencontre, qui se conclut sur un dernier but d’Amofa en deux temps, au premier poteau (2-0, 90+1).
Julien Mollereau