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[BGL Ligue] Le Fola reste un grand mystère


Almada, joueur expérimenté à seulement 19 ans?

BGL LIGUE (REPRISE, J-5) Le club eschois peut-il nous inventer un nouveau miracle ? Ce serait fou.

Comme chacune des trois dernières saisons, dire ce que sera le Fola, dans la saison qui s’annonce, est une impossibilité majeure. À ce détail près que contrairement à 2019, 2020 et 2021, l’exode de cet été (Grisez, Mustafic, Ouassiero, Freire, Caron…) semble pour de bon indépassable. Et porteur, enfin de la limitation qu’il sous-entend. On peut tout envisager concernant le club doyen, de la 4e à la 11e place, même si c’est la 11e place qui reste la plus plausible.

C’est, un peu, les deux performances extrêmement médiocres contre les San Marinais de Tre Fiori (défaites 0-1 et 1-3) en Conference League qui déterminent cette vision fatalement réductrice des chances eschoises de faire un top 5. Un statut que le Fola n’a plus quitté depuis 2012 (cela fait dix ans que le club eschois est systématiquement sur le podium). Mais aujourd’hui, au moment de reprendre sans réel objectif final – impossible de le dire –, le club du Galgenberg se pose plein de questions.

«On cherche encore notre manière de jouer», admet Miguel Correia, le successeur d’une longue lignée de grands techniciens, notamment Jeff Strasser et Sébastien Grandjean. Et qui confirme qu’après la contre-performance continentale, tout commence enfin lentement, comme par hasard, à prendre à forme dans son groupe :

«Si on jouait maintenant Tre Fiori, je pense qu’on passerait. Les gars se sentent de mieux en mieux. On commet des erreurs de jeunesse en Conference League, mais le F91 et le RFCU, d’après ce que j’ai vu et avec beaucoup plus d’expérience que nous, en commettent aussi. Mais on en est grosso modo au même degré de préparation que la saison passée : les gars n’ont pas oublié notre dernier championnat. Il nous faut encore créer un état d’esprit, une équipe.» Ce qui sous-entend oublier le passé.

On a déjà vu, enfin, ce que cela signifiait concrètement. Après une préparation compliquée, pleine de défaites et d’interrogations, le Fola a battu tout récemment la Jeunesse en amical (4-2). Cela faisait longtemps que les Folamen n’avaient plus inscrit quatre buts. Cela faisait longtemps, d’ailleurs, qu’ils ne s’étaient pas créé assez d’occasions pour mettre quatre buts.

C’est dû à certaines réorganisations ou retours en forme. Omosanya, même s’il a peu joué la saison passée, était fatigué et revient enfin aux affaires.  Bruno Correia, Fabio Martins et Diogo Pimentel trouvent un rythme de croisière intéressant. Et Stefano Bensi a été recentré pour redevenir avant-centre au lieu de joueur de couloir. Pour eux, Miguel Correia n’ambitionne rien de plus qu’un «football identifiable» et des «joueurs qui s’amusent». Comme si, désormais, cela suffisait au Fola…