[BGL Ligue] Le Fola a encore deux ans à tenir

Le club doyen situe à 2026 la possible fin de sa cure d’austérité financière et le retour des ambitions. En attendant, c’est avec un effectif totalement remanié et encore rajeuni qu’il devra aller chercher son maintien en BGL Ligue.

Des 16 clubs de BGL Ligue, le Fola est celui qui a enregistré le plus de mouvements cet été : 46 (27 départs, 19 arrivées). Ce n’est pas que le club doyen soit naturellement boulimique en la matière, mais sa situation financière, toujours aussi tendue, ne lui a pas permis de renouveler la plupart de ses éléments en fin de contrat. «Ceux qui sont partis ne l’ont pas fait parce que le gazon est plus vert de l’autre côté, mais parce qu’on leur proposait de meilleures conditions ailleurs», résume le directeur sportif eschois, Pascal Welter.

Trois d’entre eux, Joey Tshitoku, Lenny Liénafa et Michael Omosanya (qui s’est engagé définitivement avec Thionville, qu’il avait rejoint en janvier), ont même décroché un contrat, ce qui fait dire au dirigeant que le Fola est «encore une bonne adresse» pour «se lancer chez les adultes dans une 1^re division ou se relancer». Un argument qui a fait mouche auprès de quelques jeunes éléments en mal de temps de jeu chez des prétendants au titre, tels qu’Evann Mendes, Mario Muzhaqi ou Edgar Neves.

Un troisième miracle de suite en 2025 ?

Il ressort ainsi de ce mercato intense, mais mené «dans la sérénité», un effectif «encore rajeuni» (21,5 ans de moyenne d’âge!) par obligation, qu’un gardien et un milieu expérimentés doivent encore rejoindre, et que les «quelques anciens» comme Manu Cabral (27 ans), Diogo Marques, André Ferreira, Ibrahima Diakhité (28 ans), Gauthier Caron (34 ans) ou Julien Klein (36 ans) seront chargés de guider et tirer vers le haut. Idem concernant l’ex-Wiltzois Dino Mahmutovic (23 ans) (venu avec son petit frère Ersan), qui «était quasiment perdu pour le foot» mais dont le club «attend beaucoup» dans l’entrejeu.

Quand cette cure d’austérité s’achèvera-t-elle enfin ? D’ici à deux ans, si tout va bien. «On doit encore garantir le futur du club, stabiliser sa situation financière, énonce Pascal Welter. On espère y arriver en 2026. Là, on pourra peut-être recommencer à offrir de meilleures conditions aux joueurs.» En attendant, l’objectif du champion 2021 restera, pour la troisième saison de suite, de se maintenir en BGL Ligue : «on ne peut pas espérer autre chose.»

Il reste tout de même permis de désirer un exercice «plus tranquille» que les deux précédents, où l’équipe de Stefano Bensi a arraché sa survie au terme de deux barrages totalement rocambolesques qu’il a renversés dans les arrêts de jeu. «Les deux fois, en janvier, j’aurais signé pour ces émotions, assure Pascal Welter, car les deux fois, on était morts à la trêve.» Les miraculés d’Esch remettront-ils ça en 2025?