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[BGL Ligue] Le F91 et le Swift laissent filer le FCD03, Strassen recolle


Pina Gomes et le RFCU ont retenu le F91 par l'élastique du short. Photo : jeff lahr/editpress

Dudelange avait une étape importante de sa course à l’Europe à gérer, ce samedi, sur la pelouse du RFCU. Après une bonne première période, sa seconde a été nettement plus compliquée. Mais le plus important, c’est que cette fois, dans la course au titre, le FCD03 est définitivement parti. Reste l’Europe…

 

RFCU – F91 (1-1)

C’est à une rencontre plutôt fermée que le RFCU et le F91 se sont livrés, dans un match qui n’a pas forcément souffert des absences. Déjà parce qu’en se blessant très tôt après un choc avec Delorge, Fonrose a cédé sa place à un Ikene touché au genou et qui avait vocation à rester sur le banc plus longtemps. Ensuite parce que côté F91, les suspensions de Freire et Englaro dans l’entrejeu ont été compensées par l’abattage épatant du petit Monteiro, 20 ans (pourtant sorti à la pause pour installer les kilos de Zrankeon).

Cela n’a pas suffi à faire de ce choc un grand moment de football. Mais au moins le F91 y a-t-il montré de l’opportunisme. En s’extirpant d’un enchevêtrement de joueurs à l’entrée de la surface, Rotundo va armer en première intention et ouvrir le score le long du poteau (0-1, 27e). Et cela aurait pu faire 0-2 en deux tirs cadrés sans un Ruffier exceptionnel à la claquette, quand sur un centre parfait de Kirch, Benkhedim expédie une volée spectaculaire qui filait sous la barre (45+5).

Une deuxième mi-temps pour le Racing

Histoire de ne pas être en reste, le RFCU va s’aligner au retour des vestiaires en égalisant sur sa première occasion. Il faut une intervention ratée de Decker à 30 m de son but, côté droit, pour que cinq secondes plus tard, de l’autre côté de la surface, Giesteira isole intelligemment Pina Gomes, qui fusille seul Desprez (1-1, 52e). Et histoire d’être dans le mimétisme total, les gars de Kakoko vont, eux aussi, rater une occasion de doubler leur capital quand Mazié s’emmène trop son ballon pour échapper à Aussi et filer seul vers le but. Desprez peut intervenir (63e).

Mais le portier manquera de coûter un point à son équipe à la 81e, quand il est contré par Mabella, qui jaillit dans ses six mètres pour l’empêcher de relancer. Contré, Desprez pousse un gros ouf de soulagement en voyant la balle filer juste à côté de son poteau. Dudelange ne perd que deux points, pas trois.

Julien Mollereau

 

Strassen – Fola (3-0)

Quand le classement est diamétralement opposé, les objectifs de match le sont forcément aussi. Alors que l’UNA souhaite gagner pour rester dans le top 4 européen, les visiteurs veulent décrocher des unités pour sauver leur peau dans l’élite. Mais l’espérance eschoise est vite douchée après la concession d’un pénalty dès l’entame de la partie à cause d’une main dans la surface. Hadji convertit l’occasion et donne l’avantage aux siens (1-0, 2e). Ensuite, les locaux, bien qu’ultra dominateurs, se procurent peu de situations franches devant la cage adverse. À la 17e, Pérez exécute un tir trop croisé alors qu’à la 34e il n’arrive pas à reprendre un service d’Hadji dans la surface. En face, la lanterne rouge lutte avec ses moyens et connaît sa première frappe au but du match sur un coup franc bien botté à 25 mètres par André Ferreira… à la 40e minute. En seconde période, les hommes de Ronny Souto se montrent plus présents dans les débats mais se font surprendre à la 69e lorsque Gonçalves inscrit une réalisation en renard des surfaces suite à un cafouillage dans la surface eschoise. Matheus, entré en cours de jeu, bénéficie d’une passe de Perez et mystifie un défenseur eschois d’une roulette pour battre N’Guessan et inscrire le 3 à 0 à la 82e. Avec trois buts et trois nouveaux points dans son escarcelle, Strassen prépare au mieux sa semaine anglaise à venir avec un déplacement en Coupe sur la pelouse d’Hostert et surtout un déplacement à F91 qui livrera une nouvelle vérité dans la lutte pour accrocher l’Europe.

Jocelin Maire

 

Rosport – Swift (1-1)

Quelle tristesse, quel ennui, ces vingt-huit premières minutes durant lesquelles il ne se passe absolument rien. Entre un Swift qui essaie certes de jouer au football, mais cela hélas sans précision et un Victoria qui défend bec et ongles, le spectacle est amorphe. Vint la 29e minute et cette passe en profondeur sur Stolz. Brandenburger arrive en retard et joue la faute dans la surface. Stolz transforme lui-même le penalty. Scène presque identique pour les visiteurs à la 37e. Cikotic trouve de nouveau Stolz dans la verticalité. Kyere ne peut plus rien faire, mais la frappe du buteur adverse s’écrase sur le poteau du but de Bürger. L’équipe locale, avec un jeu vers l’avant défaillant qui manque d’idées et de créativité, continue à décevoir et à subir.

Au retour des vestiaires, Correia seul devant Bürger n’en profite pas et Stolz avec un tir en pivot rate la cible de peu (51e, 53e). Et oui, si les visiteurs avaient menés 0-2 voire 0-3, personne n’aurait crié au scandale, mais au football seuls les buts comptent. A la 56e, sur une des rares incursions locales dans la surface fatidique, Prempeh fauche Jimenez. Steinbach sur penalty égalise. Après cinq minutes de flottement, Hesperange reprend les rênes sans se montrer pour autant dangereux.

Finalement les deux formations se quittent sur ce 1-1 et les visiteurs vont regretter leur manque d’opportunisme devant le but.

Georges Bassing

 

Differdange – Pétange (2-0)

Et le FCD03 s’envola pour de bon… Dès la 15e minute, contre un Titus qui encaisse peu de buts en 2025 (un en quatre rencontres), Differdange affiche ses intentions offensives. Abreu, dans un éclair de talent, élimine deux défenseurs dans la surface avant de buter sur le gardien de Pétange, vigilant. Acculée dans son camp, l’équipe pétangeoise peine à poser son jeu et subit les assauts répétés d’un FCD03 entreprenant mais brouillon.

La première mi-temps se résume à une domination stérile des locaux, avec peu de créativité et un manque de précision dans les derniers gestes. Pourtant, c’est sur coup de pied arrêté que Differdange parvient à débloquer la situation : sur un corner, une tête déviée trouve Buch au second poteau. Plus haut que tout le monde, il s’impose d’une tête rageuse et envoie le ballon au fond des filets, offrant l’avantage aux siens (1-0, 67e). Au retour des vestiaires, Differdange avait en effet continué d’imprimer son rythme. À la 72e minute, une faute dans la surface pétangeoise pousse l’arbitre, Monsieur Biever, à désigner le point de penalty. Trani ne tremble pas et transforme d’un tir imparable, scellant un peu plus la domination de Differdange (2-0).

La fin de rencontre tourne à un siège du but pétangeois, Differdange enchaînant les offensives sans pour autant concrétiser. De son côté, Pétange, sans solution ni imagination, ne parvient jamais à véritablement inquiéter son adversaire. Mais personne n’en a plus rien à faire: avec +12, le titre semble acquis.

Michel El Alami