Dudelange a encore été mené. Mais pour une fois, il n’a pas trouvé les ressources pour faire mieux que simplement revenir au score.
Fascinantes, les données de ce choc entre outsiders. Avec dix points de retard après seulement quatre journées, le Racing, qui a mis pas mal d’argent dans son recrutement, cet été, pour s’approcher d’une logique de titre, est menacé de se retrouver relégué à treize longueurs du F91 en cas de défaite. Et on a beau jouer seulement la 5e journée de championnat, c’est déjà un écart monumental.
Espérons pour le RFCU que son nouvel avant-centre, Jesaja Herrmann soit disponible directement après la trêve internationale, parce qu’entre Daoud qui ne semble pas donner totalement satisfaction (il n’était même pas sur la feuille de match) et un Azong qui vient de se reblesser musculairement sur la pelouse du Nosbaum (et l’on sait à quel point cela peut durer, chez lui), le club de la capitale pourrait continuer à manquer d’une véritable pointe, ce qui ne ferait pas ses affaires… Encore que, quand on a un Dominik Stolz à ce niveau et même pour dépanner, a-t-on besoin d’un vrai spécialiste du poste?
L’Allemand, d’une justesse technique bluffante dès que le RFCU a dû jouer long, est directement à l’origine de l’ouverture du score, d’un contrôle pointe de pied, le long de la ligne de touche, dans le dos de Morren. Quelques secondes plus tard, alors que ce seul geste a ouvert toute la moitié de terrain diudelangeoise, Sow, trouvé de l’autre côté, centre pour Pina Gomes qui ouvre le score de la tête (0-1, 39e).
Dudelange aurait mérité beaucoup mieux
Le F91 mené? Rien de neuf sous le soleil. Et ça ne l’a jamais empêché de l’emporter, en ce mois d’août 2025. Mais après avoir échoué à prendre l’avantage quand un missile de Rotundo n’a fait que fracasser le dessous de la barre et rebondir sur la ligne (32e), les Dudelangeois se sont arrachés les cheveux quand, à l’entrée des six mètres, un plat du pied de Benkhedim sur une talonnade de Rotundo, a été stoppé sur sa ligne par un retour miraculeux de Sow (45e). Puis quand Delorge, servi en retrait par Monteiro, a vu son plat du pied amoureusement enrouler la transversale, sans rentrer (45+1).
Mais cette équipe a un truc qui ne s’explique pas. Et quand Monge met une semelle à Monteiro à 25 mètres du but et se fait expulser, on le voit arriver à des kilomètres, le scénario du retournement de situation. Encore plus quand, sur le coup-franc, Benkhedim décale Kirch, qui met une mine à ras de terre, le long du poteau (1-1, 63e). Il ne se passera curieusement presque plus rien. Des escarmouches, des situations qui ne sont jamais devenues des occasions. Le RFCU reste à dix points, cela en fait quand même, un peu, le grand perdant de ce week-end.