Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’équipe type des 15 premières journées de championnat ne comprend absolument aucun joueur du champion en titre.
Si on s’attendait à celle-là… Le champion en titre, sacré la saison passée avec une seule défaite en trente rencontres et 100 buts inscrits, pas là où il voulait cet hiver mais quand même sur le podium, ne compte aucun joueur dans l’équipe type de la phase aller. Son joueur le mieux classé, le milieu de terrain Clément Couturier un leader mental, est seulement 30e et ils ne sont que deux, avec le prometteur Ferrara, dans le top 50. Cela dit bien ce que ça veut dire : on attendait une bande d’artistes. C’est un acharné et un petit jeune qui ne doute de rien qui lui tiennent lieu de porte-étendards.
C’est finalement un aboutissement assez logique du constat d’échec qui entoure ces quatre premiers mois d’un club qui aurait dû tout emporter sur son chemin avec sa quarantaine de joueurs dont la majeure partie professionnels. Et qui n’a jamais su trouver une cohérence, se contentant encore de gratter un point grâce à une frappe de trente mètres de Simon, dans les arrêts de jeu, dimanche contre Schifflange (2-1). Après son premier match à la tête de l’équipe, à la 13e journée, Roland Vrabec avait soufflé ne pas être du tout satisfait de ce qu’il voyait en termes de jeu et qu’il lui faudrait du temps, début 2024, pour donner du liant à l’ensemble, notamment en scindant le groupe en deux «pour pouvoir travailler bien».
Deuxième défense, deuxième attaque, Hesperange ne parvient pourtant pas à impressionner. Pas même par les chiffres, qui semblent même commencer à plaider contre lui. Le club a déjà utilisé la bagatelle de 28 joueurs de champ–-ayant participé à au moins trente minutes sur au moins une rencontre. C’est quatre de plus que le deuxième club le plus gourmand de l’élite, le Fola. Mais aussi onze de plus que Rosport et le RFCU, les clubs à la rotation la moins poussée. Cela ventile ses buteurs, dont aucun n’a vraiment encore pu prendre la confiance comme celle que nourrissaient Rayan Philippe et Dominik Stolz la saison passée. Si bien que derrière Dominik Stolz et ses neuf réalisations de vieux briscard, ses meilleurs réalisateurs sont à… trois buts.
Pas de Bresch, ni de Monteiro…
Fatalement, le choc à la lecture de l’équipe type de la demi-saison est à la mesure de la déception. Quatre joueurs de Differdange (logique), deux joueurs et un remplaçant du F91 (logique aussi), mais aussi plein de piliers d’équipes de la deuxième partie de tableau.
De ces clubs qui galèrent mais prennent des points partout. Sommer, Fostier, Gassama, Jimenez, Kirch… quatre titulaires de cette équipe sont pointés, avec leurs équipes respectives, dans la deuxième partie de tableau. Mais aucun des meilleurs buteurs de BGL Ligue ne se trouve pourtant sur le terrain, dans le onze de base. Ni le prolifique Bresch, 14 buts dont la moitié sur penalty, ni l’hypersonique Monteiro et ses 11 réalisations. À croire que les statistiques ne font plus tout, même si Natami meilleur passeur du championnat mais aussi maître à jouer du Progrès, apparaît sur le banc, lui. Niederkorn n’a lui non plus placé personne sur LE terrain. Lui aussi a été trop laborieux pour placer qui que ce soit au sommet. Lui aussi doit une revanche en deuxième partie de saison.
L’équipe type de la 15e journée
Flauss (Progrès, 8)
Ferreira (Fola, 7), D. Agovic (Strassen, 7), Delgado (Progrès, 7), Kirch (Schifflange, 6)
Monge (Differdange, 7), Cavagnera (Wiltz, 6), Natami (Progrès, 8), Abreu (Pétange, 7)
Lahrach (Fola, 7), Benteke (Pétange, 7)
