Le derby differdangeois de cette 14e journée de BGL Ligue vu par deux grands habitués de l’évènement.
Des derbys, les ailiers Gonçalo Almeida (Differdange) et Yannick Bastos (Progrès et… ex-FCD03) en ont disputé énormément. Du coup, fatalement, ils ont des histoires à raconter.
UN DERBY MARQUANT
Gonçalo Almeida : C’est celui de l’année dernière, qu’on gagne 2-0 et qui valide notre qualification en Conference League. Moi, je ne l’ai pas joué, mais ce match est symbolique de notre dernière saison : solide défensivement mais avec un Bertino en feu. Et peu importe que je ne l’aie pas joué : se qualifier pour la Coupe d’Europe contre le Progrès…
Yannick Bastos : Pour moi, c’est notre 1-5 sur la pelouse de Differdange (NDLR : en octobre 2019). C’est l’un de nos meilleurs matches sous les ordres de Vrabec et il est particulier pour moi parce qu’exceptionnellement, je m’étais retrouvé latéral gauche et que je ne m’y attendais pas du tout.
LES SUPPORTERS
G. A. : Lors d’un derby covid, on jouait au Haupert et on s’est rendus compte que nos supporters étaient venus nous encourager depuis l’extérieur. Ils s’étaient postés dans les bois, le long d’un grillage et on n’en savait rien. Après le match, on a découvert ça, on est allés les remercier et par curiosité, je me suis tourné vers le terrain pour savoir ce qu’ils voyaient depuis là où ils étaient postés : rien! Enfin si, un but. Juste un but.
Y. B. : Nous, ils viennent de toute façon toujours assister aux entraînements. Donc on les a encore vus cette semaine.
UNE HISTOIRE
G. A. : Il y en a plein mais là, cette semaine, cela m’a fait sourire d’entendre le coach Léoni, qui pourtant était en face la saison passée, s’étonner à l’entraînement de notre motivation. Il nous a demandé « mais c’est parce qu’il y a le derby que vous êtes si chauds?« .
Y. B. : Moi, je garderai toujours en mémoire le derby d’août 2012, pour l’inauguration du stade. C’était mon tout premier derby, je venais d’arriver en provenance de Differdange et Michel Leflochmoan m’avait fait confiance d’entrée. Le stade était plein à craquer et vivre ça m’a donné une de ces confiances…
UN «POTE-ADVERSAIRE»
G. A. : Tony Luisi, bien sûr! On est restés très potes. Mais il nous a collé un triplé (NDLR : en mai 2021) et il l’a fêté. Un caractère fort, Tony!
Y. B. : Mes anciens potes de Differdange, quand je suis parti en face, c’était Gilles Bettmer, Tom Siebenaler et Mathias Jänisch. Pour mon premier derby sous le maillot de Niederkorn, en 2018, je me suis retrouvé ailier droit en face de Mathias. Il demeure de ce match une photo où il me met un gros tampon, mais je considère que j’ai gagné ce duel parce qu’on l’avait emporté et que j’avais délivré une passe décisive. Mon autre victoire, cela aurait été de le convaincre, en tant que capitaine du FCD03, de signer à Niederkorn. Et ça n’était pas gagné.
UN ADVERSAIRE CHÉRI
G. A. : J’aurais adoré joué avec Sébastien Thill! J’aime son style. Je l’adore même : classe, propre, toujours juste.
Y. B. : Difficile à dire pour moi parce que les derbys, en fonction de là où je me trouvais, je les ai souvent gagnés donc personne ne m’a vraiment impressionné. Mais sinon… Karapetian?
UNE PRIME SPÉCIALE
G. A. : Si on est dans une bonne phase, oui, la double prime, elle tombe. Mais là, vu ce qu’on produit en ce moment, vu notre classement, on ne la mériterait pas. La saison passée, le président l’a donnée, mais je pense que c’était plus lié à la qualification européenne qu’au succès sur le Progrès. Encore que…
Y. B. : On ne la demande pas, on n’a pas besoin de ce genre de motivation. Mais pour avoir été dans les deux vestiaires, je dois reconnaître que Fabrizio Bei ou Fabio Marochi et Thomas Gilgemann la donnent souvent après un derby, en cas de victoire.