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[BGL Ligue] Jugé pour détournement de fonds, le coach de Rodange attend le verdict


Eric Picart sera fixé sur son sort le 27 avril, entre la réception de Hamm et un déplacement à Wiltz. Photo : luis mangorrinha

Au tribunal correctionnel d’Arlon avaient lieu, mercredi, les plaidoiries dans le cadre du procès d’Éric Picart, opposé à l’école fondamentale d’Habay, rapportent nos confrères belges.

Arrivé en pompier au chevet du FC Rodange 91 fin septembre, Éric Picart n’a pas en tête que la fin de saison de son équipe, programmée pour retourner en Promotion. Il se trouve en effet au coeur d’une affaire initiée par une plainte de deux enseignantes de l’école fondamentale d’Habay, où le coach occupait alors la fonction de directeur.

Il doit répondre de faux en écriture et usage de faux, prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics pour un montant de 37 000 euros, aujourd’hui réclamée par la Communauté française. Le ministère public a, en outre, requis 10 mois de prison et 25 000 euros d’amende. Éric Picart attend le jugement pour le 27 avril prochain, entre deux matches contre Hamm et Wiltz.

«Des poursuites d’une injustice profonde»

Mais alors qu’il nie tous les faits qui lui sont reprochés en bloc, il fait preuve d’une sacrée dose de combativité. S’il a défendu son honneur durant vingt bonnes minutes, mercredi, nos confrères de La Meuse et de L’Avenir se sont fait l’écho de la plaidoirie de son avocat, qui estime que son client est victime de deux enseignantes «calomnieuses» et qui accusent «un homme unanimement reconnu comme un enseignant de qualité» : «L’acte d’accusation repose uniquement sur une enquête diligentée par la Communauté française», qui n’a d’ailleurs jamais mis en place la moindre mesure disciplinaire à l’égard de l’ancien coach de Givry. «La Communauté française ne s’est jamais dissociée de mon client. Preuve en est, il travaille toujours pour elle aujourd’hui. Ces poursuites sont d’une injustice profonde».

L’issue de ce procès peut-il avoir un impact sur la prolongation de la mission d’Éric Picart dans le club rodangeois? Tout récemment, son président, Semin Civovic, a redit son attachement à son technicien et son intérêt à le voir embrasser le projet de la remontée en Division nationale, la saison prochaine. Affaire à suivre.

Julien Mollereau