David Zitelli est revenu chez lui totalement déstabilisé par son week-end et son non-match contre le Swift.
«Bon, je ne vais pas me plaindre non plus : on gagne 3-0, je n’ai pas de blessé, je n’ai pas de suspendu. Donc je prends. Mais un match gagné par forfait, je n’avais jamais vécu ça dans ma longue carrière. Enfin, si, quand j’avais 7 ou 8 ans…»
Dimanche soir, c’est vers le coach mondorfois pour savoir la façon dont il avait vécu cette journée folle. Et ce qui ressort, immédiatement, sans aucune ambigüité, c’est qu’il ne l’a pas vu venir. L’arbitre du match, M. Wilmes, est en effet mystérieusement apparu dans les vestiaires du club visiteur, quelques minutes avant le coup d’envoi, pour indiquer à David Zitelli que les joueurs hesperangeois refusaient de jouer. En technicien consciencieux, le Français envoie quand même ses joueurs sur le terrain pour attendre, rester chauds…
Emmanuel Da Costa s’est excusé. Je le plains
«L’arbitre nous avait dit qu’ils avaient jusqu’à onze minutes pour sortir et donner le coup d’envoi, raconte Zitelli. Et à 16 h 11, il a sifflé les trois coups de la fin du match. Je me mets à leur place. Cela doit être terrible d’être dans son vestiaire et d’entendre ces coups de sifflet. Il faut vraiment être désespéré pour en arriver là. Et je suis encore plus navré pour Emmanuel Da Costa. Il était vraiment désolé, ça se voyait. Il s’est même excusé. Je ne sais pas si il a essayé de faire changer d’avis ses joueurs mais il était évident qu’il voulait jouer. Je le plains».
Pour palier à l’absence de match, le staff mondorfois a alors improvisé. Quelque chose d’inconcevable d’ailleurs : une séance très poussée directement sur les installations du Holleschbierg. Zitelli et ses gars ont compensé avec une séance très athlétique d’une demi-heure pendant que les joueurs hesperangeois repartaient. «Ça fait drôle», admet Zitelli, pour exorciser un moment qui va rester très gênant : «C’est un tremblement de terre.Il y aura des conséquences pour le football luxembourgeois, la FLF, la Ligue…».