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[BGL Ligue] Flauss : «Au Progrès, on s’en sort à chaque fois !»


(Photo : gerry schmit/editpress)

À 35 ans, le revenant Sébastien Flauss est en train de mener la rébellion de Niederkorn, qui revient fort en ce début de printemps. Et recommence à rêver d’Europe en grand.

Alors ça y est? Le Progrès est de retour?

Sébastien Flauss : Moi, j’ai envie de répondre qu’on n’a jamais été partis. Alors oui, on était considérés comme un peu morts pour atteindre nos objectifs mais nous, on savait bien que le train n’était pas passé et ce week-end, sur la pelouse du RFCU, on ne l’a pas laissé partir sans nous.

Alors disons-le autrement : la mauvaise passe, c’est fini?

Par exemple contre le RFCU, je nous ai sentis mieux dans les duels qu’eux. C’est ce qu’il nous avait manqué, auparavant, l’agressivité.

C’était ça, le problème?

Des fois, il y a des moments où rien ne va et pour trouver des solutions, encore faut-il pouvoir déterminer quel était le problème. Et ce que je peux dire, c’est que le coach (NDLR : Jeff Strasser) n’était pas un problème. Il n’y a absolument aucun doute à avoir sur ses connaissances et ses qualités. C’est juste qu’à un moment, s’est installée une incompréhension entre joueurs, voire entre joueurs et staff et que certains gars de l’effectif se sont peut-être aussi laissés installer dans un petit fauteuil, ce qui n’est jamais une bonne chose en football.

Le coach n’était pas un problème

On se demandait si le Progrès, à la reprise, allait souffrir du départ d’Issa Bah. De fait, vous avez galéré pendant quelques semaines mais on se dit que ce n’était pas le principal problème, même si le rendement offensif était un peu en berne.

Non. Issa, c’est un très bon joueur, capable de nous faire des différences tout seul, mais on n’était pas non plus dans une dépendance. Même si c’était une vraie perte, on était capables de compenser.

De toute façon, c’est sans lui qu’il faudra aller disputer deux nouvelles finales dans les prochaines semaines, contre Strassen et le F91.

Cela fait un petit moment qu’on est au pied du mur. On a pris des bouffées d’oxygène sur les trois dernières rencontres et cela nous permet de retrouver le moral. Mais même si on parvient à faire des résultats contre ces deux adversaires, je sais que cela se jouera jusqu’au bout.

Encore une fois, le résultat est peut-être plus certain via la Coupe, puisque vous êtes en quarts de finale. Mais cela ferait peser le poids de la réussite de la saison sur d’autres épaules que les vôtres : celles d’Eldin Latik…

Ah mais moi, cela fait dix ans que je suis au Progrès et que les intérêts du club passent largement avant les miens. Sinon, je ne serais plus là. Si Eldin peut nous faire la même chose que la saison passée et qu’on va gagner la Coupe, je signe tout de suite!

Je sais que les gens m’ont vu – et poussé – à la retraite

Comment, à 35 ans, revient-on pour inverser le cours naturel des choses? Vous aviez cédé la place de n° 1 à Latik et voilà que vous repassez devant?

Pour être franc, c’est une question de patience et résilience. J’avoue que j’ai connu des moments difficiles quand j’ai perdu ma place. Ça a vraiment été très compliqué. Mais j’ai eu la maturité nécessaire pour ne pas lâcher tout en restant derrière Eldin pour l’encourager. Je sais que les gens m’ont vu – et poussé – à la retraite. Mais je vous assure que c’est loin d’être le cas. Je suis en pleine forme et que j’ai encore de longues années devant moi. Au Progrès, je suis en CDI! (il rit) Je suis comme ce club : on nous croit souvent morts, on nous met souvent perdants, mais on revient toujours.

Cela veut dire que vous continuez, la saison prochaine?

Ah moi je ne suis pas dans le flou : tant que je suis numéro 1, je ne lâcherai pas ma place! Après, il y a toujours meilleur que moi mais Eldin peut en témoigner : pour me bouger et me suivre, sur le long terme, il faut y aller! Je sais que j’ai encore le niveau pour jouer l’Europe. Au club et à Eldin de savoir ce qu’ils veulent faire.

Vous n’êtes pas usé par le projet du club et ce manque inhérent de stabilité dû aux départs pour le monde pro des meilleurs éléments?

Dans le football, rien n’est jamais certain mais comme chaque année, on fera tout pour aller chercher l’Europe en ayant encore laissé partir des gens en été et en hiver. On a l’habitude maintenant d’aller remplir les objectifs, on s’en sort à chaque fois! Même si on manque de régularité pour un titre de champion…

Et puis la saison prochaine, le Progrès compte faire du neuf avec de l’ancien : Olivier Thill, avec qui vous aviez vécu l’exploit contre les Glasgow Rangers, doit revenir. Voire son frère, Sébastien?

Oui, c’est sûr qu’on a vécu de belles choses et c’est aussi ce genre de souvenirs qui me pousse à continuer. C’est pour revivre les mêmes émotions. Ça et aller chercher un autre titre. Tiens d’ailleurs, je penserai à raccrocher quand on aura fait champions. On a déjà la Coupe, ça, c’est coché. Quant à la question sur Sébastien, oui, j’ai entendu des choses moi aussi. J’imagine que oui, c’est une éventualité. Il vient souvent nous voir, mais je ne sais pas si cela a déjà été discuté.