BGL LIGUE (28e JOURNÉE) Abasourdis, les joueurs ont laissé place à Fabrizio Bei devant les micros.
S’il y avait bien un homme qu’il fallait trouver dans la cohue, hier soir, avant que le Progrès ne coupe les lumières pour renvoyer tous les fans differdangeois vers la sortie ou, au moins, vers la buvette, histoire de rentabiliser l’événement historique, c’était Fabrizio Bei.
Kevin D’Anzico, jeune, ému, l’a joué minimaliste : «Je ne trouve pas les mots. On a fait une saison de fou et sur ce match, on était à 300 %, tous! On peut être fiers du travail accompli». Mais curieusement, son capitaine, Geoffrey Franzoni, qui en a remporté, lui, des titres, avait l’air encore plus perdu dans ce magma d’émotions : «On l’attendait, ce moment! On va en profiter!».
«On va fêter pendant six semaines»
Fabrizio Bei, dans ces conditions, était donc bien le seul à pouvoir donner à ce titre le relief qu’il mérite. Occupé à embrasser «le tout premier entraîneur du FCD03», à saluer tous les anciens, mais aussi à dire qu’il ne faut «surtout pas être nostalgique» dans ces moments-là, mais au contraire «savourer l’instant», il l’a dit.
Il l’a hurlé même : «Maintenant vous pouvez écrire qu’on est champions! Mais au fait, on l’est? Le match est bien fini hein!? C’est tellement merveilleux que je ne m’en rends pas compte. On m’a tellement fait le coup ces derniers temps que je voudrais être sûr».
Oui, on confirme, le match est fini. Le FCD03 est sacré. Il ne peut plus être rejoint. «Je suis ému. Je vous aime tous! Quelle communion! On va fêter pendant six semaines! Non, jusqu’au début du prochain championnat.» De l’émotion qui déborde, de l’émotion contagieuse.
De l’émotion que Pedro Resende regarde avec sa bonhommie habituelle : «Ce n’était pas un grand groupe que nous avions, mais un groupe d’hommes! Si on n’avait pas été champions ce soir, on l’aurait été samedi prochain contre Wiltz. Mais on était tranquilles». On jurerait quand même qu’il préfère que cela soit déjà fait…. Cela laisse au moins à son président le bonheur de se dire que cette fois, il ira à Nyon pour le tirage de la Ligue des champions. Une forme de revanche : «Avant, les Dudelangeois me disaient toujours d’attendre mon tour, que les grands, c’était avant! Cette fois, c’est moi qui partirai en premier !»