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[BGL Ligue] Emmanuel Da Costa : «Je vais laisser faire mon avocat»


Pour le moment, Emmanuel Da Costa veut surtout se reposer et ne pas entretenir la polémique. (Photo: Gerry Schmit)

Le désormais ex-coach hesperangeois n’a pas «démissionné» du Swift. Il l’explique.

Faut-il parler de soulagement après votre départ du Swift ?
Emmanuel Da Costa : Non, ce n’est pas du soulagement que j’éprouve! Il y a de la déception, de la frustration. Parce que je n’étais venu pour vivre ce genre de choses. J’étais venu pour écrire de belles choses, pas pour ça. Les conditions n’étaient plus réunies et je n’ai donc eu d’autre choix que de prendre acte de la rupture de mon contrat au tort du club.

Est-ce à comprendre que vous étiez logé à la même enseigne que vos joueurs, en matière de retards de paiement ?
Je crois que tout est dit dans la première phrase.

Peut-on revenir sur votre sentiment, au moment où le championnat a donc finalement repris sans vous ?
J’ai eu ma part de résilience. J’ai fait ce que j’ai pu avec les moyens que j’avais à disposition. Mais à partir d’un moment, il vaut mieux prendre des décisions dans le respect des interlocuteurs. Et le fait que cela survienne avant la reprise est fortuit. Je ne suis pas tordu non plus! Il faut juste rappeler que c’était l’aboutissement de beaucoup d’évènements que j’ai subis, dans lesquels je n’étais même pas acteur. Depuis juin, j’ai accepté beaucoup de choses que je n’aurais pas forcément dû accepter. Mais là, je n’étais plus en condition d’exercer mon travail. Il a pourtant été fait, ce travail, durant la préparation. Preuve en est le succès de l’équipe contre Hostert, ce dimanche. Je suis content pour les joueurs, le staff et les dirigeants.

L’interdiction de recrutement prononcée par la FIFA a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ?
(Surpris) Je n’étais même pas au courant. Vous me l’apprenez. Vous voyez ? Quand je vous dis que j’étais tenu à l’écart de beaucoup de choses ? Jamais on ne s’est mis autour d’une table, cet hiver, pour me demander qui je pensais pouvoir libérer et qui je voulais garder, par exemple…

Comment voyez-vous la suite pour ce Swift ?
Je ne sais pas qui ils vont prendre, derrière moi, mais je me dis que la solution la plus logique serait peut-être de continuer avec cet attelage Menaï-Zeghdane, c’est-à-dire des gars qui vont être capables de conserver une pensée positive malgré tout ce qui se passe.

Non, ce n’est pas du soulagement que j’éprouve!

Et l’équipe ?
Sur des matches comme ceux d’hier, cela peut passer à partir du moment où il n’y a pas trop de suspendus et de blessés. Mais sur de plus gros matches, il n’y a plus vraiment de longueur d’effectif. Je leur souhaite de réussir à vivre de grandes choses d’ici à la fin de saison, mais ce ne sera pas simple non plus. Il va falloir se forger contre des adversaires difficiles, en sachant qu’on a perdu toute l’ossature de l’équipe à la trêve. Et que sur le banc, contre Hostert, certains garçons ne s’étaient pas entraînés depuis des semaines.

Quel était leur moral, au moment de votre départ ?
Les joueurs, on les a beaucoup critiqués, on les a beaucoup montrés du doigt, mais hier (NDLR : dimanche), ils ont fait ce qu’ils devaient faire. Net et sans bavure. Mais c’est lors des chocs, qu’on verra vraiment leur état mental. Et pas sûr qu’ils puissent, à ce moment-là, trouver le petit supplément d’âme qu’il faut mais d’ici là, je l’espère, les choses se seront améliorées.

La suite pour vous ?
Me reposer, me ressourcer, laisser faire mon avocat. Aujourd’hui, je suis tranquille. Surtout, je ne veux pas entretenir de polémique. Mais témoigner d’un grand respect. J’ai quitté des gens que j’apprécie, qui ont montré de la dignité dans cette situation.