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[BGL Ligue] Differdange peut-il aller gagner à Hesperange ?


Et si Differdange allait surprendre le Swift chez lui?

Le Swift, champion en titre, accueille le dernier invaincu de la saison, le leader differdangeois. Qui ne rêve toujours pas : Hesperange ne perd plus chez lui!

C’est une première place qui se joue, dimanche, sur la toujours très belle pelouse du stade Alphonse-Theis. Entre un Swift qui a trouvé un rythme de croisière qui transcende les nombreux changements de groupe et malgré son exécrable prestation en première période, en Coupe à Merl, et un Differdange terriblement efficace depuis des semaines, même quand il est en souffrance. Mais voilà un choc qui soulève plein de questions.

1) Comment le Swift a-t-il digéré son match de Coupe?

Carlos Fangueiro l’a encore un peu en travers de la gorge, cette victoire à l’arraché 2-3 dans les arrêts de jeu des 16es de finale contre un pensionnaire du ventre mou de Division 1 et alors que le champion du Luxembourg en titre était encore mené au score à la 86e minute.

Le technicien a énormément apprécié la réaction de ses joueurs en deuxième période, mais le souvenir de la première est cuisant : «Je n’étais pas content du tout. Je fais tourner l’équipe et je croyais que le travail abattu en semaine était une garantie, mais non. Clairement, certains ont perdu des points et c’est normal».

Des garçons comme Spruds, Delgado, Hemkemeier, Correia… doivent-ils s’en faire pour leur temps de jeu? Ils auront en tout cas cette certitude que leur coach assure que ses séances d’entraînement ont parfois plus d’intensité que certains matches de DN. Et puisqu’il assiste également à tous les matches de la réserve, ils ne disparaîtront pas des radars.

«D’ailleurs, ils continuent tous à travailler comme des malades. Ils sont exigeants.» Et de toute façon, c’est une tout autre équipe qui jouera, ce dimanche.

2) Battre le Swift chez lui, c’est encore possible?

Hesperange est invaincu à la maison en Division nationale depuis le 12 décembre 2021 et un succès surprise d’Hostert au Holleschbierg avec, notamment, un but de… Guillaume Trani, aujourd’hui à Differdange. C’était il y a près de deux ans maintenant. Soit 26 matches de rang, pour seulement six résultats nuls, mais aussi 76 buts pour et 29 buts contre.

C’est absolument monumental, comme série. À titre de comparaison, le F91 intouchable du début des années 2000 s’était lui arrêté à 34 rencontres sans connaître la défaite entre 2005 et 2008 et Hesperange, qui est censé être son successeur, pourrait bientôt marcher dans ce sillon que Dudelange avait mis plus de quinze ans à tracer.

Differdange peut-il faire le boulot au stade Alphonse-Theis? Pedro Resende avoue que «faire nul chez le grand favori du championnat, ce serait déjà bien».

Pourtant, le FCD03 a lui aussi un record en ligne de mire. Lui n’a plus perdu au pays depuis seize rencontres. Or à son petit panthéon personnel, il a pour l’heure 18 matches de suite sans connaître la défaite, un enchaînement magique qu’il s’était offert en 2016/2017. Et cette série, il y tient : «Elle nous donne de la confiance», assure Resende.

3) Differdange peut-il faire la preuve que c’est LA saison?

Il y a des saisons en Europe où de très bonnes équipes deviennent, par la grâce de quelques mois, inarrêtables. C’est Leicester champion d’Angleterre en 2016. C’est Lille en 2021 ou Montpellier en 2012, en France. C’est Wolfsbourg en 2009 ou Stuttgart en 2007, en Allemagne. À l’échelle du Grand-Duché, c’est la Jeunesse Esch en 2010.

Lors de cette saison, la Vieille Dame n’avait pourtant pas eu besoin de battre une seule fois le F91, lui concédant un point à la Frontière (1-1) et explosant au Nosbaum (4-0). Pour rêver de quelque chose de fou (une théorie à laquelle Resende a déjà annoncé qu’il ne prêterait toujours pas foi, même en cas de succès ce dimanche), le FCD03 ne joue pas autre chose que la tête de la BGL Ligue, dimanche après-midi.

Le directeur sportif du FCD03, Rémy Manso, assure que ce serait de toute façon un miracle d’être sacré? Fangueiro, sur le banc d’en face, n’est pas d’accord : «Cela fait quatre ou cinq ans qu’ils sont capables de se battre pour le titre. Ils ont même presque déjà réussi à le faire. Et ils ont donné des preuves, en Europe, que c’était dans leurs cordes». «La pression sera quand même sur leurs épaules», sourit Resende.