Des cris de singe à l’encontre de Chris Lybohy ont-ils mis le feu aux poudres?
L’expulsion de Chris Lybohy dans les arrêts de jeu de la première mi-temps est-il l’élément déclencheur de cette bagarre de fin de match? Aucun des présidents ne souhaite lier les deux événements. Dans les esprits, ils sont disjoints et même Thomas Gilgemann le dit clairement. Mais pour Wiltz, qui vient de voir ses supporters pointés du doigt après une fin de match houleuse pour l’arbitre, contre Strassen, lors de la 3e journée.
Ce que dit Niederkorn est sans aucune forme d’ambigüité et il l’affirme dans un communiqué de presse : il y a, selon ses dirigeants, eu des cris à connotation raciste envers son milieu de terrain. Le directeur sportif du club, Yannick Bastos, serait d’ailleurs allé s’en ouvrir à la pause auprès de l’arbitre, qui lui aurait assuré que cela serait consigné dans le rapport.
Une aberration pour Michaël Schenk : «Il faut être un peu sérieux : ces soi-disant cris de singe dont on parle venaient de nos U19 qui sont, en majeure partie, je dirais à 90%, des joueurs de couleur. L’un d’eux est même descendu s’expliquer avec Lybohy et ils se sont serrés la main ! Jamais je n’accepterai de racisme dans mon club!».
La confusion a quand même régné au point que Bernard Lutgen, coach des U13 du club et qui étaient installés à côté des U19, remarque un officiel du club venu recadrer les adolescents en agitant la menace d’une lourde sanction pour le club, tant les sons qui sont sortis de la tribune ont pu prêter à confusion.
Mais le coach belge prend la défense des U19 : «Non mais en fait, c’est de l’antiracisme ! De l’antiracisme pur ! Que des joueurs de couleur décident de chambrer un autre joueur de couloir, pour moi, c’est presque un beau geste. J’ai pris conscience après que comme ils étaient plusieurs à faire „bouh“ au joueur du Progrès, mais en version saccadée, cela a pu prêter à confusion. Mais il n’y a aucun doute sur le fait que ces garçons n’étaient pas mal intentionnés. Et j’irai le dire dans n’importe quelle instance si on m’y invite».
Jack Mmaee a bel et bien le nez cassé. C’est un coup dans l’échauffourée, qui aurait été porté, selon les dirigeants wiltzois par un joueur niederkornois formellement identifié qui serait à l’origine d’une blessure qui pourrait l’éloigner quelques matches des terrains. L’intervention de la police n’a pas permis, a priori, de faire autre chose que du maintien de l’ordre, permettant aux Niederkornois de quitter le stade Am Petz sans nouvelle bagarre.
Pourtant, les dirigeants nordistes se demandaient si l’affaire n’aurait pas des suites et si Mmaee, injoignable hier, n’allait pas porter plainte pour coups et blessures. L’attaquant wiltzois a d’ailleurs vécu une bien étrange soirée de samedi puisqu’il s’avère que bien que son nom apparaisse dans nos colonnes pour une interview d’après rencontre, au sujet de la déception liée à cette nouvelle défaite, il n’a donné aucun commentaire. Nous présentons nos excuses à l’intéressé.