Le Swift récupérait ses pestiférés de la crise du début d’année. Un, surtout. Même si Stolz, lui, a surtout manqué de réussite.
Fernand Laroche, le président du Swift, dit avoir annoncé dès la rencontre face à Pétange, il y a deux semaines, que les mises à l’écart de Clément Couturier et Dominik Stolz pour actes de rébellion ayant entraîné une grève des joueurs, fin janvier, durerait deux matches. Pourtant, son coach, Roland Vrabec, qui s’est dit, lui, «employé du club et donc pas du tout enclin à discuter les décisions de son comité» ne semblait manifestement pas assez au courant pour annoncer leurs retours conjoints contre Niederkorn, vendredi, quand toute la presse l’a contacté.
En football, on a le droit de voir le mal partout. Cet acte manqué est donc soit le plus gros coup de bluff de ce début d’année, soit un arrangement très personnel du club à mi-chemin entre l’éthique qu’il voulait inculquer à ses joueurs et… ses besoins vitaux d’être compétitif contre un concurrent direct (et après deux matches passables sans ses deux capitaines). Pourquoi deux matches de mise à l’écart, donc ? Pourquoi pas trois ? Pourquoi pas quatre ? Sans doute parce que Swift – Progrès. Non ? Et que se passer de Couturier quand Baayou et Morren sont à l’infirmerie serait suicidaire.
Comment donc ont-ils pu s’en passer deux matches ?
Finie la sanction donc, et place au jeu. Celui de Couturier surtout, ébouriffant et affamé dans l’entrejeu. D’une justesse technique exquise, d’un abattage monumental. Il ne lui aura manqué qu’un but, quand Stolz, en difficulté, aura existé par bribes mais qui auraient pu être décisives. Surtout au service de son vice-capitaine, à qui il a offert rien de moins que trois ballons de but, dont une frappe repoussée sur sa ligne par Flauss et une barre. Sans compter le caviar gâché par Holzhauser.
Mais comment donc ont-ils pu s’en passer deux matches ? Vrabec l’admet : «Ça va nous faire beaucoup de bien. Surtout après le match que Clément vient de sortir !» L’intéressé, lui, n’a pas boudé son plaisir, refusant d’épiloguer sur sa mise à l’écart pour éviter un nouveau retour de bâton : «Mais c’est sûr que quand on se retrouve dans cette situation, on a envie de montrer de l’orgueil, de prouver qu’on est le meilleur.» C’est gagné, de ce côté-là.