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[BGL Ligue] Chris Stumpf : «Des fois, ça fait du bien de ne pas jouer»


BGL LIGUE Éternel remplaçant depuis son arrivée au F91 en 2019, Chris Stumpf est en train d’en devenir un patron. Avec les statistiques qui vont avec le nouveau statut.

Il avait déjà marqué, une fois, contre le Fola (4-0) et son président de speaker, Gerry Schintgen, n’avait pas donné le bon nom au micro. Alors dimanche, quand il a fait 3-1 contre Mondercange (4-2), Chris Stumpf est allé se planter en bas de la tribune, les mains ouvertes en grand devant ses oreilles pour chambrer l’homme qui le paie tous les mois.

Preuve sans doute qu’il a acquis un nouveau statut dans cette équipe et dans ce club.

Est-ce que cela vous était déjà arrivé de finir un match avec un but et une passe décisive, comme dimanche contre Mondercange?

Chris Stumpf : Peut-être en jeunes. Mais là, en ce moment… J’ai fait une passe décisive à chaque match en 2024 et aussi deux buts en trois rencontres. Mais c’est normal : en ce moment, on joue très offensif et je me retrouve systématiquement sur la ligne des défenseurs adverses.

Votre plus beau geste dimanche? Cette frappe puissante des vingt mètres ou ce centre au deuxième poteau absolument parfait pour la tête d’Hadji?

Le centre. Là, sa tête, Samir ne peut pas la rater! Pas comme avec Van Lingen, qui en a raté deux récemment alors qu’il aurait dû les mettre. Je devrais avoir deux passes décisives de plus au compteur. C’est fini, je ne lui en fais plus! (il rit)

Vous êtes en train de devenir le nouveau Mehdi Kirch?

Je savais que je jouerais plus quand j’ai appris qu’il allait nous quitter alors qu’on avait tous ces problèmes financiers. Mais qu’est-ce qu’il nous manque sur le terrain et dans le vestiaire. Il me parlait beaucoup. C’est un super coéquipier. En fait, je préférerais jouer moins et être plus sur le banc et qu’il soit encore là.

Sérieusement?

Oh moi, je ne suis pas le genre à râler. J’ai bien aimé toutes ces années où je rentrais. Je faisais mes matches, je savais que j’avais un rôle important quand même et, concrètement, avec Carlos Fangueiro, qui voulait toujours que les séances aillent jusqu’à la ligne rouge (sic), faire les séances à Dudelange équivalait à jouer un match.

Mais on a dû souvent vous courtiser, à vous dire que vous pourriez jouer plus ailleurs, non?

Tiens d’ailleurs, j’arrive en fin de contrat, et je n’ai pas réfléchi à la suite. Mais oui, en effet, j’ai eu beaucoup de discussions, mais je me sentais vraiment bien dans ce club. Je connaissais mon rôle de joker et il m’allait très bien. Je me rends même compte, aujourd’hui que j’enchaîne les titularisations, à quel point cela fait parfois du bien de ne pas jouer. Je suis plus fatigué que dans le passé.

Rien à voir avec ce qui vous est arrivé en début de saison?

Oui, j’ai eu une mononucléose et j’ai dû faire une semaine d’hôpital. Quand j’ai repris après trois semaines supplémentaires à la maison, je ne pouvais pas faire plus de dix minutes de courses avant de devoir m’arrêter. Mais après la troisième journée de championnat, je ne suis plus sorti de l’équipe.

J’ai pris 8 jaunes et 1 rouge et je n’ai toujours pas eu de suspension

Vous avez assisté à énormément de saignées estivales avec des départs incessants de joueurs cadres au fil des années. Vous êtes, vous, resté et on annonçait à chaque fois que le F91 allait rentrer dans le rang, sans jamais que cela ne se réalise. C’est quoi, le secret?

Si je suis honnête… je ne pensais vraiment pas qu’on serait à cette place cette saison! Parce que les saisons précédentes, on parvenait encore à recruter en conséquence quand on perdait de gros joueurs. Et là, je ne voyais pas du tout comment, à la fin de l’hiver, on en serait encore à se battre pour le titre. Je nous voyais au milieu du tableau.

D’ailleurs, cela n’est-il pas agaçant de faire la reprise parfaite et de ne toujours pas être passé devant Differdange?

On fait neuf victoires sur les dix derniers matches, on ne perd qu’au Progrès (NDLR : 1-0), et c’était logique. Et effectivement, on est toujours derrière. On aura peut-être une finale chez eux (NDLR : le 17 mars). Si on la gagne, alors on jouera le titre. Si on la perd, alors il faudra se contenter de sauver notre place sur le podium.

Il y a un truc qui ne va pas, par contre : vous ne prenez plus de jaunes alors que c’est une sorte de coutume, pour vous, de ne pas finir une rencontre sans un avertissement. Que se passe-t-il donc? C’est fini, le fighting spirit?

(Il rit) C’est parce que je sais bien qu’au prochain, je serai suspendu. C’est pour ça que je fais attention : je calcule! Pour pouvoir profiter des réglements et purger avec la réserve. Cette saison, j’ai pris huit jaunes et un rouge et je n’ai pas raté un seul match pour suspension avec l’équipe de DN parce que je prends toujours mon carton au bon moment! Là, il faut que j’évite d’en prendre un contre Käerjeng et après, contre Mondorf, je pourrai : je serai sauvé par la trêve internationale!

Le prochain match, justement, se déroule au Um Dribbel, dans le club de vos débuts. Vu votre rythme offensif actuel, un Chris Stumpf buteur fêterait ça? Ou s’abstiendrait par respect?

C’est toujours particulier, pour moi, un match là-bas… mais je fêterais un but. Parce que des moments de célébration, moi, je n’en ai pas beaucoup! (il rit)

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