F91-Fola, c’est le choc de ce dimanche (16h). Or sur les dix dernières années, les Eschois ne se sont imposés qu’une seule fois au Jos-Nosbaum, c’était en novembre 2014, saison de leur dernier titre. Le gardien Thomas Hym s’en souvient bien.
Cette victoire là-bas en 2014, vous devez bien vous en souvenir. Surtout vu le contexte…
Thomas Hym : Oui, très bien. Forcément, cela a marqué les esprits. On ne va pas dire que c’était une revanche, mais ça nous tenait à cœur de l’emporter là-bas. Quelques mois plus tôt, on avait été battus 3-0 au F91 lors de la dernière journée du championnat précédent (NDLR : 2013/2014) et le F91 nous avait passés sur la ligne pour le titre… Mine de rien, dans la course aux lauriers, les confrontations directes entre le Fola et Dudelange ont compté. Car la saison où on l’emporte au Nosbaum, on avait aussi gagné 1-0 au retour, avant que le score ne soit transformé en 3-0 en raison de la non-qualification d’un joueur (NDLR : Dylan Deligny). Et d’être sacré champion.
Quels souvenirs précis en gardez-vous ?
Je me rappelle que nous avions livré un match très sérieux défensivement. Avec un 0-0 à la pause dans une partie disputée. On avait ouvert la marque par Julien Hornuss. Puis Zarko Lukic, qui venait de monter au jeu dans les dernières minutes, est parti dans une action dans les arrêts de jeu. Et Jonathan Joubert l’a fauché. Ronny Souto a transformé le penalty pour faire 0-2. Comme tous nos matches sont préparés très sérieusement, notre entraîneur, Jeff Strasser, avait certainement insisté sur la concentration et les petits détails qui font toujours la différence dans une partie où les deux équipes affichent un niveau similaire. Comme cela se passe d’ailleurs aussi cette semaine…
Votre seule victoire là-bas date donc de l’année de votre dernier titre. Si vous veniez à vous imposer dimanche, on pourrait y repenser…
Forcément. Notre objectif, cela reste l’Europe. Après, au Fola, on ne se cache jamais. Il suffit de jeter un œil à notre place au classement ces dernières années pour s’en rendre compte. On vise toujours le haut de tableau. Cela nous donnerait un petit matelas en tête (NDLR : 4 points d’avance sur le F91) et pas mal de confiance là aussi. Mais quoi qu’il arrive, il restera onze rencontres à disputer. Dont des déplacements au Progrès et à Differdange. Sans oublier la réception de la Jeunesse.
Quelle importance pourrait avoir le rendez-vous de dimanche ?
Rien ne sera donc joué, c’est une évidence. Mais comme je l’ai dit par rapport aux matches de 2013 ou 2014, ces confrontations directes peuvent être décisives au bout du compte. Ce sont des rencontres où on peut et doit montrer que nous aussi, nous sommes là.
Après son parcours européen, on a pas mal entendu en fin d’année 2018 que Dudelange allait être irrésistible lors de la deuxième moitié de saison. Et difficile voire impossible à arrêter dans la course au titre. On le prend comment quand on est en concurrence avec eux ?
Cela reste des avis qui n’engagent que ceux qui les donnent. Quand on jette un œil aux prestations européennes dudelangeoises, on ne peut voir en eux qu’un candidat au titre. Maintenant, entre des joutes sur la scène continentale et ce que j’appelle le « pain quotidien de la BGL », il y a une différence. Et parfois il peut arriver que la concentration ou la motivation y soient moindres. Et la contre-performance au rendez-vous…
Une victoire en dix ans au stade Jos-Nosbaum, c’est quand même très peu pour un club du standing du vôtre. Comment peut-on l’expliquer ?
Vous savez, ce genre de stats, nous, on ne les regarde pas. C’est bon pour les mathématiciens ou les journalistes (il sourit). Et puis, voici dix ans, le Fola venait de refaire son apparition en BGL Ligue et l’équipe n’était pas la même qu’aujourd’hui. Le F91 devait être bien plus expérimenté. Et donc savait mieux gérer ce genre de moment important et la pression qui va avec. Aujourd’hui, on va là-bas avec nos armes et nos certitudes.
Entretien avec Julien Carette