La reprise a fait la démonstration que Hesperange n’est pas encore en ordre de bataille pour sa remontada sur un duo qui pète le feu : FCD03 et F91.
Il y a un truc forcément très gênant pour tous les adversaires qui envisagent (et tout particulièrement le Swift) d’aller rechercher Differdange d’ici à la fin mai : on ne sait plus d’où le danger peut bien venir tant il est partout.
Il y a là l’ancien parisien Nagera, actuel meilleur joueur de DN et qui plante un triplé dès le premier match de 2024, contre le RFCU (7-0). Mais aussi le tueur Monteiro, un doublé et une passe décisive contre le Racing qui est pour l’heure le deuxième meilleur réalisateur du pays et qui a inscrit huit buts sur les sept dernières journées.
Pour garantir l’ambiance entre ces deux charmants garçons, Guillaume Trani, troisième meilleur joueur du pays. Et pour perturber la lecture des tactiques mises en place ces prochaines semaines, l’une des références de BGL Ligue des cinq dernières années : Artur Abreu, qui vient d’arriver et cherche des marques qu’il a déjà trouvées, un peu, puisqu’il a déjà frappé. C’est une évidence, cela ne s’arrêtera pas comme ça, même si l’un de ces garçons devait baisser de pied.
La claque infligée au Racing, dimanche, ne doit rien au hasard. Et avec lui, le leader plane à 2,5 buts inscrits en moyenne depuis le début de saison. C’est encore très loin des 3,3 buts par rencontre du Swift, la saison passée, mais ce n’est pas bien grave : à l’heure actuelle, le leader présente un goal-average de 15 buts supérieur à celui du champion et «favori» à sa propre succession. Autant dire que ce n’est pas vraiment sept buts d’avance qu’il compte aujourd’hui, mais quasiment huit.
Les programmes pourraient créer des différences
Surtout, personne ne parvient à le battre (18 matches sans défaite, dont 16 sur cette seule saison) et il va enchaîner des journées a priori abordables contre Mondercange (14e), Käerjeng (15e), Mondorf (8e) et Strassen (7e), qui lui ont rapporté 8 points sur 12 lors de la phase aller.
Dans le même temps, le Swift a deux déplacements ultrapiégeux à Rosport et Wiltz, ainsi que la réception du 4e, le Progrès, qui lui colle aux basques. Lors des matches allers, cela avait fait 4 sur 9.
Bref, jusqu’à la mi-mars, le calendrier plaide pour l’idée selon laquelle les gars de Roland Vrabec risquent de lâcher du lest s’ils ne trouvent pas leur rythme, sachant que Baayou, au cœur du jeu et visiblement déjà doté d’une grosse influence, vient de se blesser musculairement.
Le pire pour le champion 2023, c’est qu’il n’est pas le seul à se bagarrer pour la première place. Le F91 (qui présente lui aussi un programme apte à lui permettre de faire du chiffre, ces prochaines semaines) et Niederkorn sont là, dans le coup. Ils ont tous les deux démarré dans une forme de perfection qui doit inquiéter au Holleschbierg. Ce n’est pas le Swift qui dicte le rythme.