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[BGL Ligue] Ben Payal : «C’est dur d’arrêter, mais j’en ai envie»


Le milieu de terrain met un terme à sa carrière à l'âge de 33 ans. (Photo Julien Garroy/Editpress)

Ben Payal a décidé de mettre un terme à sa carrière à 33 ans. Le milieu de terrain de Strassen laisse derrière lui un palmarès, un talent certain et une joie de vivre évidente.

C’est après deux conversations avec son coach, Christian Lutz et son président, Luc Hilger, que Ben Payal, ancien joueur de la Jeunesse, du Fola et du F91, a décidé de ne pas donner suite à sa dernière année de contrat avec l’UNA Strassen. Rideau sur 292 matches de DN agrémentés de cinq titres de champion, deux Coupes, mais aussi 22 matches de Coupes d’Europe et 73 sélections.

L’information est officielle ? Vous vous arrêtez ?

Ben Payal : Oui, définitivement. Enfin pour l’instant. En tout cas pour la DN, c’est sûr. La PH ou la D1, pourquoi pas ? Mais là, mon souci, c’est surtout d’aller en vacances trois bonnes semaines en Espagne et je vais voir. Mais pour le moment, c’est sûr, j’arrête. Le projet, c’est d’avoir du temps pour les copains. Ou les copines.

Vous vous arrêtez donc au moment précis où votre grand pote Gilles Bettmer remonte en DN avec Käerjeng ?

Si, ça me fait un peu ch… Même Mondercange remonte avec plusieurs potes. J’aurais aimé les affronter, mais la motivation… Je n’ai pas eu énormément de chances avec les blessures cette saison et j’étais prêt à faire ma dernière année mais vu que je n’ai pas pu être très utile… C’est dur d’arrêter, mais j’en ai envie.

Il y a longtemps, vous aviez émis le souhait de finir à Lintgen ou Lorentzweiler, un des deux clubs de votre enfance.

Oui, j’avais ça en tête. D’ailleurs, ils m’ont demandé tous les deux mais pour l’instant, c’est non. Le truc, c’est pourquoi aller jouer dans un club de Division 1 si c’est pour faire encore deux ou trois séances par semaine sans compter les matches. Je veux ma liberté. Je veux une petite vie tranquille. J’ai commencé à 11 ans au CFN, à Mondercange, puis à 18 ans en BGL Ligue. Je ne connais rien d’autre. Je veux autre chose.

Disons que pour le club de pêche de Dudelange, j’ai attrapé plus de poissons que je n’ai mis de buts pour le F91

Vous avez la pêche…

Ah il me reste ça, oui (il rit). J’y suis peu allé l’année dernière, mais je continue régulièrement, à Esch-sur-Sûre. Et puis je fais partie du club de pêche de Dudelange. Je pêche dans la forêt entre Leudelange et Bettembourg. Ils y ont un étang. Disons que pour ce club, j’ai attrapé plus de poissons que je n’ai mis de buts pour le F91 (il éclate de rire).

Mais vos souvenirs de footballeur seront peut-être plus beaux…

Mes meilleurs souvenirs, ce sont les finales de Coupe. Mais je garde aussi en mémoire nos victoires de sélection au Bélarus (NDLR : 0-1, octobre 2007) et en Suisse (NDLR : 1-2, novembre 2008). Il y a aussi quelques matches références comme la France (NDLR : 0-2, octobre 2010) ou les Pays-Bas, où on perd 1-0 à Rotterdam devant 50 000 personnes en ratant deux grosses occasions par Fons Leweck et Sébastien Rémy. Tout le stade était orange. Ça, c’était bien.

Pas de regrets ? Vous qui avez raté trois invitations de la Lazio étant jeune pour des pépins de santé et… un amour de jeunesse, mais aussi le Dinamo Zagreb parce que les Croates ne se sont pas entendus avec votre club du Fola… Vous qui n’aviez pas d’agent quand il aurait fallu rentabiliser votre match dantesque contre les Bleus ?

Beaucoup de regrets, si. Mais je n’ai finalement jamais rien eu de concret. Après la France, si, je me suis dit « ça y est !«  mais non, j’aurais dû avoir un manager… Tant pis. En tout cas, j’espère qu’on se souviendra de moi. J’ai toujours laissé une bonne impression sur et en dehors du terrain et c’est bien ça le plus important.