Invités à participer dimanche à un référendum sur le maintien ou non de leur commune dans la fusion de la Nordstad, les électeurs de Bettendorf ont majoritairement voté pour.
Le projet de la Nordstad a encore un avenir à Bettendorf, du moins chez la majorité des habitants. Lors d’un référendum consultatif organisé dimanche, 57,4 % d’entre eux ont voté pour que «le conseil communal finalise les discussions exploratoires afin que les citoyens de la commune de Bettendorf puissent se prononcer de façon éclairée lors d’un référendum en 2027 sur une éventuelle fusion avec les communes de Diekirch, Erpeldange-sur-Sûre, Ettelbruck et Schieren».
À l’issue du résultat, Anouk Wagner, membre de la Biergerinitiativ Pro Referendum an der Gemeng Bettenduerf qui a réclamé ledit référendum, s’est dite «soulagée». Après avoir «attendu impatiemment le résultat», quelques électeurs étaient réunis à la mairie dans une bonne ambiance. «Il n’y a rien de problématique, on se parle encore», plaisante Anouk Wagner à propos des 741 électeurs pour et des 549 contre.
Apolitique, l’initiative citoyenne se réjouit seulement d’avoir pu «donner aux citoyens la possibilité de s’exprimer», même si «un grand nombre n’a pas participé, ce qui est dommage car cela fait vivre une démocratie». Sur les 1 696 inscrits, 369 n’ont pas voté, soit environ 21 %.
«Je ne sais pas s’ils vont écouter»
«Par contre, 57,4 %, c’est beaucoup», note la citoyenne, qui prédisait dans nos pages il y a une semaine une plus courte victoire du camp qui l’emporterait. Bien que clivant, le projet Nordstad a reçu les faveurs des trois bureaux de votes sur quatre, exception faite pour celui de la localité de Moestroff (84 non et 79 oui).
De quoi légitimer le référendum réclamé par les citoyens à la suite d’un vote, par deux fois, du conseil échevinal contre la poursuite des discussions exploratoires avec les autres communes. Du côté des élus, cette décision était motivée par, selon eux, une mise à l’écart et une pression exercée sur Bettendorf afin d’accélérer ses décisions. Des arguments qualifiés de mensongers par Claude Gleis, bourgmestre d’Erpeldange-sur-Sûre et porte-parole de la Nordstad.
Toujours est-il que le référendum n’est que consultatif et Anouk Wagner reste incertaine quant au respect ou non du choix de la majorité. «Ils ont quand même voté deux fois contre la Nordstad donc je ne sais pas s’ils vont écouter les gens, car on a déjà vu dans le passé des référendums dans d’autres communes qui n’ont pas été entendus.» «Avoir 57,4 %, c’est déjà bien pour nous», confie la porte-parole de l’initiative pro référendum, qui préfère positiver.
