C’est l’un des rois du recyclage créatif au Luxembourg, véritable «Géo Trouvetout» national : Marcel Barros a accompagné les ados de la Maison des jeunes de Bettembourg cette semaine, pour inventer un vélo pas comme les autres.
«Pour recharger les batteries de son gms à fond, il faudrait pédaler deux heures», admet d’emblée Marcel Barros. En attendant, ça marche! Un vélo, une batterie électrique dans la roue et une prise adaptée au téléphone portable : «100 volts transformés en 5 volts», précise notre interlocuteur.
Marcel vient d’achever cette petite merveille écologique ce jeudi, en partenariat avec les ados de la Maison des jeunes de Bettembourg. « Je vais intervenir chaque vacances avec eux désormais, pour fabriquer un projet sympa», précise t-il. Le concept est simple : on pose le GMS sur la plateforme au niveau du guidon, on branche et on pédale comme sur un vélo d’appartement. «Nous avons commencé à bosser sur le projet mardi. Le vélo va être installé au parc Jacquinot de Bettembourg, en libre accès.»
Le but? Sensibiliser les jeunes à l’urgence climatique et à l’impératif de ne plus rien gâcher. Sans être ennuyant bien sûr, car ils sont en vacances. «Je pense que l’expérience leur a beaucoup plu, assure Marcel. Ils ont eux-même relookés le vieux vélo, le rendu est très bon!»
Trop fort Marcel!
Les jeunes bénéficient d’une expérience gratifiante au côté de Marcel Barros, par ailleurs ambassadeur de l’environnement auprès des écoles pour le compte de l’Agence de l’énergie. Seul un adulte expérimenté peut mener à bien ce genre d’expérience. Lors des précédentes vacances de carnaval, Marcel Barros avait d’ailleurs conduit un atelier plus technique : la réutilisation des batteries d’ordinateur portable.
«Souvent, on dit « elles sont foutues » et on les jette. En réalité, les batteries d’ordinateur fonctionnent avec un enchaînement de cellules… sur le même principe que les voitures Tesla! Et seules quelques cellules sont usées, tout n’est pas foutu.» Bref : Marcel a montré aux ados comment utiliser une machine qui permet d’identifier les cellules mortes. «Nous avons ouvert des batteries, nous les avons ressoudées…je leur ai montré que ça remarchait.»
Hubert Gamelon.