Le Parc Merveilleux rouvre ce samedi. De nombreuses naissances ont eu lieu cet hiver, notamment chez les wallabies. Tellement craquant, à ne pas manquer !
Chevelure blonde, Ray-Ban, teint hâlé : plutôt un look de surfeuse alors que c’est une fille de la région. Normal d’un autre côté : Maxime (au féminin) s’occupe de la zone australienne du Parc Merveilleux de Bettembourg. Le parc ouvre ce samedi, c’est elle qui nous a fait la visite. Du côté de l’Océanie, il y a du nouveau justement. «Les wallabies ont eu cinq petits, montre Maxime. On les voit dépasser des poches de leur maman si on regarde bien.»
Un spectacle qui va durer quelques semaines seulement, raison de plus pour ne pas rater l’ouverture : les wallabies montent dans la poche de leur maman dès leur naissance et n’en sortent que pour apprendre à marcher. Ceux-là sont nés cet hiver, et ne sont presque plus des bébés. «L’autre nouveauté, c’est la naissance de deux flamants roses», nous glisse notre guide. On peut les voir à l’entrée du parc et curieusement, ils sont gris. «Ils deviendront roses en grandissant, rassure le directeur du parc, Guy Feidt. Ces deux naissances sont une première à Bettembourg, c’est très rare pour un petit groupe de douze oiseaux.» Les observateurs attentifs pourront aussi admirer des nouveau-nés chez les singes… décidément, une vraie pouponnière! Et un record dans le grand âge aussi : «Nous avons le plus vieux lémurien en zoo au monde, annonce Guy Feidt. C’est une femelle de 27 ans.» Contre une espérance moyenne de vie de 17 ans, c’est dire si l’animal de Madagascar se sent bien au Luxembourg.
Plus qu’un zoo, une ambiance à part
Malgré ses 2 000 animaux, le Parc Merveilleux n’est pas qu’un zoo. Depuis 1997, le parc permet l’insertion des handicapés mentaux, via des partenariats spécialisés. «Sur 120 employés l’été, 85 sont sous contrat adapté», souligne le directeur. Les entrées (238 000 l’an dernier) servent uniquement à faire tourner la structure dans un but social.
«C’était mon rêve de bosser ici, confie Maxime. L’ambiance est à part, les animaux apportent beaucoup aux handicapés, ça les libère.» Maxime décrit le parc comme un bateau plein d’humanité, où personne n’est exclu. Au final, ici, tout le monde retourne en enfance et les enfants sont rois : des grandes aires de jeux, des vitrines de contes animées, des animaux de l’autre bout du monde, des manèges d’antan, des friteries sous le soleil… «Nous ne sommes ni Disney ni Amnéville», conclut le directeur du parc. À 6 euros l’entrée pour les enfants, le parc n’a pas les mêmes objectifs. Ici, chaque Luxembourgeois a un souvenir de sa jeunesse. Les Français aussi d’ailleurs : ils représentent 30% de la clientèle.
Hubert Gamelon