À la sortie du dîner informel des chefs d’État et de gouvernements, mardi à Bruxelles, le Premier ministre a souligné l’importance de n’exclure aucune option pour désigner le prochain président de la Commission européenne.
Les tractations étaient moins longues que pensé. Sur le coup de 22h, mardi soir, les chefs d’États et de gouvernements de l’UE ont quitté Bruxelles après un premier tour de table sur la répartition des prochains postes à responsabilité pour les institutions européennes.
Le plus convoité reste la présidence de la Commission européenne. Après les élections de dimanche, les différentes familles politiques tentent de placer leur candidat en pole position. Les 28 semblent toutefois avoir la sagesse de ne pas tomber dans le piège de parler uniquement des noms, mais bien plus d’un programme.
« Mon cœur bat pour Vestager »
« Personne n’a cité de nom. Chacun a mis en avant les priorités politiques qui lui importent. Il faudra trouver le candidat qui puisse assumer au mieux l’agenda stratégique qu’on s’est fixé pour les cinq années à venir », indique Xavier Bettel. Si son « cœur continue de battre » pour la Danoise Margrethe Vestager, le Premier ministre dit ne pas vouloir ou pouvoir « exclure » un des candidats. En course sont en effet Manfred Weber (conservateurs), Frans Timmermans (socio-démocrates) mais donc aussi Margrethe Vestager (libéraux) et d’autres prétendants, qui sont encore moins cités.
Il reviendra désormais au président du Conseil européen, Donald Tusk, de défricher le terrain et de soumettre « un package équilibré » aux chefs d’États et de gouvernements, qui vont se retrouver les 20 et 21 juin à Bruxelles. « Il faut éviter un bras de fer ardu ».
« Le package doit comprendre tous les postes à occuper, assurer l’équilibre géographique et respecter les petits et grands pays », insiste Xavier Bettel. « Le but reste que le prochain président de la Commission ait le plus large soutien possible du Conseil et du Parlement européen », ajoute le chef du gouvernement luxembourgeois.
D’un point de vue politique, le Grand-Duché veut voir ancrés des objectifs ambitieux en matière de climat, le développement d’une Europe sociale forte et une solution à la crise migratoire.
David Marques