Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le premier trophée de l’année se jouera ce samedi entre le Basket Esch, tenant du titre, et Etzella, recordman absolu de la compétition. Vous avez dit choc ?
Samedi, la Coque promet de faire le plein. Et ce n’est pas une surprise. Il faut dire que l’affiche de cette finale de la Coupe est on ne peut plus alléchante. D’un côté, Etzella, qui veut décrocher sa 25e (!!!) Coupe, quatre ans après la dernière. De l’autre, un Basket Esch qui s’affirme au fil des ans comme une place forte du basket luxembourgeois. Et qui est tout simplement le tenant du titre.
Etzella contre Esch, c’est aussi deux styles de jeu. D’un côté, des Nordistes qui cartonnent sur le plan offensif (plus de 91 pts de moyenne, meilleure attaque du pays). De l’autre, des Lallangeois qui mettent les barbelés avec seulement 71 pts concédés en moyenne. Sur le banc ettelbruckois, on retrouve depuis cette saison Gavin Love, qui a longtemps officié à Contern. Et qui se réjouit de se retrouver là : «C’est une très belle opportunité pour moi, comme pour l’équipe.
Un superbe événement, un seul match que tout le monde va suivre.» Si, pour lui, il y a un léger avantage en faveur d’Esch, ne serait-ce que pour le fait que les Eschois ont gagné leurs deux matches de championnat, il pense très clairement qu’il y a moyen d’aller chercher la victoire : «On est la meilleure attaque, la meilleure équipe à trois points et la meilleure équipe en évaluation. Quand on est lancés, on est incroyablement difficiles à arrêter. Je sens que si on peut vraiment trouver notre rythme et mettre nos tirs, on va gagner ce match.»
Une affiche de rêve
Dans le camp d’en face, Franck Mériguet est dans le même état d’esprit : «C’est vraiment du 50-50. Ce n’est pas de la langue de bois, mais les deux équipes ont des arguments à faire valoir et de l’expérience. On a tout pour avoir un match indécis. Etzella, c’est une grosse équipe offensive avec des joueurs qui sont tous capables de marquer. On l’a vu lors du dernier match, où ils ont mis 46 pts en un quart-temps. D’ailleurs, j’aurais bien aimé voir le match, mais malheureusement, impossible de voir les images après le premier quart. En tout cas, l’objectif est bien sûr de les limiter.»
Une chose que les Eschois étaient parvenus à faire lors des deux matches de championnat, avec deux courtes victoires (68-71 et 72-67) : «Sans trahir de secret, on va reprendre les mêmes bases défensives. La clef, pour nous, ce sera bien sûr la défense. Après, on peut avoir tous les plans tactiques du monde, il faut aussi y mettre l’intensité nécessaire sinon ça ne marchera pas. Mais c’est un jeu d’échecs. Et c’est passionnant!»
On dit généralement que l’attaque permet de gagner des matches alors que la défense permet de remporter des championnats. Samedi, tout se joue sur un match. Faut-il en tirer des conclusions? En tout cas, Etzella a bien l’intention d’inverser la tendance des deux premiers affrontements de la saison : «Dans ces deux matches, on a fait les mauvais choix. On a eu trop d’attaques stériles.»
Les deux techniciens s’entendent en tout cas sur un point : «Celui qui l’emportera sera celui qui saura appréhender le match de la manière la plus libérée. L’équipe qui saura oublier le contexte et les spectateurs.»
Pour s’imposer, Etzella aura besoin de mettre du rythme. Et d’imposer le sien. De son côté, le Basket Esch voudra au contraire ralentir au maximum son adversaire, l’empêcher de développer son jeu de transition, d’avoir des paniers faciles. Faire jouer son physique supérieur dans la raquette. En clair, une attaque de feu contre une défense de fer. En résumé, une affiche de rêve. Qu’il ne faut rater sous aucun prétexte !
