FINALE MESSIEURS (2e MATCH) Dominé dans tous les secteurs lors du premier match, Dudelange se doit de réagir. Et a objectivement les capacités de le faire.
On attaque déjà la deuxième manche de cette finale entre Etzella et le T71. Ce soir, Dudelange devra l’emporter pour éviter d’avoir le couteau sous la gorge dès dimanche. Et les joueurs d’Yves Defraigne ont des arguments à faire valoir.
PARCE QU’ILS ONT FAIT JEU ÉGAL AU PREMIER QUART
Samedi, le T71 a regardé Etzella les yeux dans les yeux pendant… un quart-temps. Avec un Dino Ceman très agressif, un Temple Gibbs au diapason, beaucoup de mouvements. Ils ont même pris jusqu’à six points d’avance avant qu’Etzella n’entame son récital, derrière les déjà 10 pts d’un «Sticky» Gutenkauf qui a mis un peu de temps avant de trouver ses marques. Et de dérouler. Dudelange peut donc le faire. Maintenant, il suffit de rééditer la même performance non pas sur 10… mais sur 40 minutes.
PARCE QUE COLBERT NE PEUT PAS PLUS MAL JOUER
Samedi, l’arme fatale n° 1 du T71 cette saison a tout simplement réalisé l’un de ses pires matches offensifs. Limité à 15 petits points seulement, son deuxième pire total après les 9 scorés en début de saison lors d’une victoire sur la Résidence, l’Américain a tout simplement été inexistant dans cette première manche. Son coach en voulait surtout à ses coéquipiers : «On savait qu’il aurait Jimmie (Taylor) en défense sur lui. Mais on n’a pas fait les screens nécessaires pour le libérer et le mettre dans de bonnes conditions.» Nul doute que durant le peu de temps entre les deux matches, ce discours aura été martelé pour que Colbert puisse montrer ce qu’il sait faire, lui qui restait sur 43 pts inscrits pour porter son équipe lors de l’élimination de l’Amicale, champion sortant.
PARCE QUE RANDOLPH POURRAIT REVENIR…
Le T71 a le désavantage de commencer cette finale en étant privé de son maître à jouer, Brandon Randolph, touché aux ischios. «On espère le voir dans cette série», prophétisait Yves Defraigne, sans pour autant donner de date de retour. On imagine que l’Américain fera tout pour être sur pied pour ce match déjà crucial. Il vaut tout de même 24 pts, 8 rebonds et 5 passes cette saison!
…OU GIBBS POURRAIT FAIRE TOUT LE MATCH
Seul véritable danger, Temple Gibbs a montré de belles choses durant la première manche… qui n’a malheureusement pour lui pas duré très longtemps. Un peu trop sanguin et pas encore vraiment habitué à l’arbitrage à la luxembourgeoise, il a dû quitter prématurément ses petits camarades juste après la pause, après s’être énervé après l’arbitre, qui l’a sanctionné d’une faute technique. Comme il s’agissait de la seconde, c’était synonyme de retour direct aux vestiaires, condamnant, dès lors, les petits espoirs qui restaient dans les rangs dudelangeois. Mais jusqu’à ce coup du sort, il avait sorti un très bon match (20 pts à 6/9 dont 4/6 à trois points, meilleur scoreur du T71 au final). Si Randolph ne peut tenir sa place, Gibbs, qui s’améliore match après match, a prouvé qu’il avait la qualité pour aider son équipe. S’il reste sur le parquet 40 minutes!
PARCE QUE C’EST COSTAUD À LA MAISON
On ne termine pas sans raison troisième d’un championnat à l’issue d’une saison régulière. Si Dudelange a réussi cette performance, c’est d’abord parce que Christopher Jack et ses coéquipiers sont redoutables à la maison. En effet, ils ne se sont inclinés qu’à quatre reprises sur leur parquet. Certes, c’était deux fois face à Etzella mais les Dudelangeois ont prouvé qu’ils n’étaient pas bons à prendre au Grimler. Devant leurs supporters, réputés pour être bien plus chauds que ceux de leurs adversaires. Voilà encore une raison de croire au sursaut du T71.
PARCE QUE LE T71 SERA PLUS AGRESSIF
Cette première manche a été dominée de la tête et des épaules par Etzella. À la pause, même si l’avance des Nordistes était relativement limitée (+6), l’impression visuelle était clairement en leur faveur. Et les chiffres ne mentaient pas : «On avait trois joueurs qui n’avaient pas de faute alors qu’on est en finale. Il faut de la physicalité sinon tu ne peux pas t’en sortir», pestait le technicien de la Forge du Sud. Qui déplorait un autre gros écueil dans le jeu de son équipe : «Ils avaient huit rebonds offensifs et nous aucun.» Des stats qu’il faudra absolument inverser pour avoir une chance d’exister dans cette seconde manche. Dudelange devra être plus agressif et montrer qu’il veut vraiment aller chercher cette victoire.
PARCE QU’IL N’A PAS LE CHOIX
Dans un match au meilleur des cinq manches, le deuxième est déjà un match charnière. Soit la logique est respectée et on se retrouve à 1-1 avec la pression sur l’équipe qui reçoit au troisième match. Soit le vainqueur du premier match confirme en allant s’imposer à l’extérieur. Et dans ces conditions, le troisième match peut déjà être le dernier. Samedi, Yves Defraigne avec reproché à ses joueurs «de ne pas jouer avec le couteau entre les dents». Ce soir, à domicile, ils devront être plus affamés que jamais. Même si ce n’est pas encore un do or die, ça en a pourtant presque la saveur…
Etzella - T71 1-0
Samedi 19 : Etzella – T71…97-71
Ce soir, à 19 h 30 : T71 – Etzella
Dimanche, à 17 h : Etzella – T71
Mercredi 30, à 20 h 30 : T71 – Etzella (si besoin)
Dimanche 3 mai, à 20 h 30 : Etzella – T71 (si besoin)