Accueil | A la Une | [Basket] Soir de titre à Steinsel

[Basket] Soir de titre à Steinsel


Qui de l’Amicale de Bobby Melcher ou du T71 de Jimmie Taylor sera champion? Réponse ce samedi soir au Alain-Marchetti!

C’est samedi (20 h 15) à Steinsel que s’achève la saison 2021/2022 avec une ultime explication entre l’Amicale et le T71.

Voilà trois semaines que ces deux-là ne se quittent plus. Trois semaines que l’Amicale et le T71 s’expliquent à grands coups de rencontres serrées. Indécises. Souvent jusqu’aux toutes dernières secondes.

Trois semaines que les 7e et 8e équipes à l’issue de la saison régulière tentent de se départager pour aller chercher le Graal. Trois semaines d’intensité. De suspense. Mais toute bonne chose a une fin. Et la fin, c’est samedi!

Rappel des faits : l’Amicale a décroché l’avantage du parquet et recevait donc lors du premier match. Une rencontre dominée par le T71, avec un Jimmie Taylor intenable (37 pts), qui a permis à Dudelange de récupérer l’avantage du parquet (73-83). Trois jours plus tard, sur le parquet du centre Hartmann, c’est cette fois Steinsel qui est supérieur sans contestation (82-89).

Retour à Steinsel pour le troisième match qu’on dit souvent pivot dans une série. Si les visiteurs sont la plupart du temps aux commandes, ils compteront jusqu’à 12 pts d’avance, ils ne parviennent pas pour autant à créer une vraie différence. Un écart définitif. En toute fin de match, alors que Joe Kalmes est sorti pour cinq fautes, le géant Jordan Dallas capte le rebond offensif qu’il faut et adresse une offrande à Tom Konen qui crucifie le T71 à trois points (86-84).

«Il faudra tout donner. Et oser!»

Première balle de match pour l’Amicale, une semaine plus tard. Mais à la maison, les coéquipiers d’un Kevin Moura en état de grâce (19 pts, 8 passes) ne tremblent pas. Et pour la première fois depuis le début de la série, on assiste à une rencontre à sens unique (86-73) qui permet de remettre les compteurs à zéro.

Ce samedi, c’est donc l’heure de l’explication finale. On va enfin savoir qui du T71 ou de l’Amicale sera sacré champion au bout d’une saison de toute façon réussie pour les deux invités-surprises à ce stade de la compétition.

Dans une telle rencontre, on ne parle plus de technique, de tactique. On parle surtout de cœur… et même d’autres organes. Étienne Louvrier résume la situation en trois termes : «head, heart and balls». Et d’expliquer : «Il faudra être confiant en soi. Il faudra tout donner. Et oser!»

La doublette magique de l’Amicale

Son équipe a été malmenée lors de la dernière rencontre et, bien sûr, le technicien steinselois va effectuer des ajustements : «Certes, Dudelange était au-dessus, mais si on regarde, à la fin, il n’y a qu’une grosse dizaine de points alors que j’ai joué avec mes remplaçants pendant les dernières minutes. Ils ont dominé le match, mais l’écart est relativement faible», analyse-t-il. Et d’ajouter : «On ne peut pas se permettre de se laisser dominer ainsi. On doit être au contact, voire devant.»

Pour espérer s’imposer, l’Amicale devra, bien sûr, s’appuyer sur sa doublette magique Bobby Melcher/Jarvis Williams. Mais ça ne suffira pas. Et le coach en est conscient : «Quand Jarvis est dans un bon jour et shoote avec un pourcentage élevé, ça libère les autres joueurs. Mais quand ce n’est pas le cas, comme la semaine dernière, Jarvis doit être capable de faire des passes. De ressortir les ballons. J’ai eu cette conversation avec lui durant la semaine.»

Quand l’Amicale compte essentiellement sur deux éléments, Dudelange réplique par un collectif à toute épreuve. Et pas besoin d’avoir un Jimmie Taylor à plus de 30 pts pour l’emporter : «On a gagné ce quatrième match, car on a été plus constants que notre adversaire. L’Amicale a besoin d’un Jarvis qui entame bien les rencontres pour se mettre en confiance et mettre en confiance les autres, je crois qu’il ne met qu’un de ses quatre ou cinq premiers tirs. Jimmie a très bien défendu sur lui. Et quand les Luxembourgeois jouent comme cela, on a une grande chance de gagner», résume Tom Schumacher. Qui veut obliger l’arme fatale des Fraisiers à mériter chacun de ses points.

Un beau vainqueur, de toute façon

Samedi, on peut s’attendre à une belle bataille. Quant à savoir ce qui se passera… c’est la grande inconnue : «On a vu qu’il n’y avait aucune constante chez eux comme chez nous. Bobby peut mettre 6 ou 20, Jarvis 40 ou 25. Chez nous, Kevin a un match à 19 et un autre à 6, on n’a aucune assurance nulle part», constate encore le coach du T71.

Ce qui est acquis, c’est que Jarvis Williams va mettre des points et beaucoup, et que Bobby Melcher va se montrer très agressif dans ses pénétrations. Tom Konen, handicapé la semaine passée par une entorse au pouce, ne va pas refuser un shoot et que Jonas Theisen poursuivra son travail de l’ombre. Quant à Jordan Dallas, il prendra ses rebonds, imposera son gabarit XXL dans la raquette et se tiendra prêt au cas où une balle lui arriverait sous le panier.

À Dudelange, la balle va beaucoup passer dans les mains de Jimmie Taylor et Kevin Moura, Mo Greenwood, sans faire de bruit, va faire son chantier habituel dans la raquette notamment, Joe Kalmes ne va pas laisser sa part aux chiens et Jo Hoeser tentera de poursuivre sur la belle dynamique montrée lors du match 4.

Sur le banc, Dino Ceman et Christopher Jack, notamment, auront du temps de jeu pour apporter leur pierre à l’édifice, qui avec une grosse défense sur les meilleurs attaquants adverses, qui avec des missiles longue distance pour faire exploser une zone…

À ce petit jeu, qui sortira vainqueur? À la limite, ce n’est presque pas le plus important : «C’est vraiment du 50-50. On a l’avantage du parquet, mais Dudelange a déjà prouvé à Esch et au Sparta qu’il jouait très bien à l’extérieur. Quel que soit le vainqueur, ce sera un beau gagnant et ça récompensera une équipe qui y aura cru toute la saison.»

Un beau résumé de la part d’Étienne Louvrier. Messieurs, que le meilleur gagne!