[Basket] Objectif finale !

DEMI-FINALE DE LA COUPE, SAMEDI À LA COQUE La très grosse affiche de ces demi-finales oppose samedi Etzella, recordman de la compétition, à la Résidence, invaincue contre les Nordistes cette saison.

C’est incontestablement le choc de ces demi-finales. D’un côté, le recordman de la compétition (25 trophées) et de l’autre, une équipe qui a gagné ses deux matches de championnat contre Etzella.

Mais les deux formations n’ont pas le même parcours en LBBL. Etzella compte quatre défaites en seize matches et reste sur une série de quatre succès de rang en championnat. Durant la même période, les joueurs de Dragan Stipanovic ont, quant à eux, essuyé trois défaites d’affilée et une très courte victoire face à Kordall. Si Etzella, qui a récemment battu l’Amicale, pointe à la deuxième place, à un petit point des Fraisiers de Steinsel, Walferdange végète dans le ventre mou à la sixième place, à quatre longueurs du leader.

On l’aura compris, les dynamiques des deux formations n’ont rien à voir. Même si, lors de la dernière journée, alors que la Résidence se faisait surprendre par Gréngewald, son adversaire de samedi éprouvait les pires difficultés pour battre Kordall au bout de deux prolongations.

Pour Fritz Gutenkauf, le capitaine ettelbruckois, un non-événement : «On est contents d’avoir gagné. Mais on se connaît très bien. Et on sait qu’on est toujours présents pour les grands rendez-vous.» Son coach Gavin Love tient, lui aussi, à relativiser ce succès étriqué : «Chaque match est différent. Et avec autant d’équipes qui jouent avec trois étrangers, c’est toujours un challenge.»

Malgré tout, c’est avec quatre victoires de rang, cinq en comptant la Coupe, que Sticky Gutenkauf et compagnie abordent cette demi-finale. Alors qu’en face, on galère, comme le reconnaît Xavier François, le capitaine walferdangeois : «Je ne dirais pas qu’on traverse une crise. Mais c’est sûr que ce n’est pas notre meilleure période. Ce n’est clairement pas un début d’année idéal. On a un peu de mal à se trouver. On a perdu notre défense, qui faisait notre grande force en début de saison. Et offensivement, on galère», analyse-t-il.

Et de revenir sur la défaite contre Gréngewald : «Comme trop souvent ces derniers temps, on les a trop laissés entrer dans le match. Ils ont pris la confiance, derrière, ils ont bien shooté, défensivement, on n’arrivait pas à les ralentir, on leur a laissé prendre trop de rebonds offensifs. Leurs Américains faisaient ce qu’ils voulaient. Une semaine plus tôt, ils ne mettent que 45 pts contre Esch et nous, on en prend 98! C’est beaucoup trop!», confie l’international.

Seule équipe à avoir battu Etzella deux fois cette saison

La Résidence, qui vient tout juste de récupérer Dean Gindt, revenu de très longs mois d’absence et qui vient de changer de troisième Américain, n’aborde donc pas dans les meilleures dispositions le match le plus important de la saison.

Malgré tout, Walferdange a la particularité d’être la seule équipe qui a battu deux fois Etzella cette saison : «Walferdange est l’équipe avec les matchups les plus compliqués pour nous. Ils ont objectivement l’équipe la plus talentueuse de la ligue avec deux joueurs de l’équipe nationale et trois très bons Américains, donc c’est dur de les battre. Ils ont de la taille à tous les postes, une capacité à scorer. Mais je suis confiant dans le fait que nous avons ce qu’il faut pour les battre», annonce encore le coach ettelbruckois.

Et d’ajouter : «Nous jouons bien au basket. Nous avons la meilleure évaluation de la ligue. Les joueurs prennent du plaisir et il règne une excellente atmosphère au sein de l’équipe.»

Même son de cloche pour Fritz Gutenkauf : «Ils nous ont battus deux fois. Mais la première, Jimmie (Taylor) n’était pas encore avec nous. Et la deuxième, Brandon (Johnson) était malade et on était fatigués de notre match en quarts de finale de Coupe contre l’Amicale. Donc, on n’était jamais à 100 % contre eux.» Ce qui est a priori le cas pour cette demi-finale. Hormis Sam Wolter, toujours blessé.

Maintenant, battre deux fois Etzella n’est pas anodin. Et le fait que le coach walferdangeois ait été pendant longtemps assistant coach au Deich n’y est pas pour rien : «Il connaît tous les joueurs. Il a une bonne idée de comment adapter notre gameplan pour nous mettre dans les meilleures conditions.»  

Pour Xavier François, le début de match sera crucial : «Chez eux, on ne les avait pas laissés rentrer dans le match. Derrière, ils ont eu un pourcentage de réussite plus faible que d’habitude et ça nous avait aidés à remporter la rencontre. Samedi, il faudra faire la même chose. Jouer à fond dès le début. Et surtout faire le taff en défense. Car s’ils commencent à prendre feu, ça peut être compliqué.»

Et même si Etzella connaît la Coque comme sa poche et est en quête d’un 26^e trophée dans la compétition, ça n’entre pas en ligne de compte pour l’un comme pour l’autre : «La Coque a ses propres règles. Tout ce qui s’est passé avant ne compte pas», conclut Fritz Gutenkauf. «Au mieux, Etzella joue à la Coque une ou deux fois par an, je ne vois pas ça comme un avantage», ponctue Xavier François.