Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
16ᵉ JOURNÉE EN LBBL Bertrange retrouve enfin l’Atert, ce vendredi soir face à l’Amicale. Avec un nouveau coach sur le banc. Et des semaines capitales devant lui.
Le Sparta traverse une passe très compliquée. Présentée comme un outsider, voire même un peu mieux au début de la saison, la formation bertrangeoise a désormais pour objectif de sauver sa peau et d’accrocher l’une des deux dernières places virtuelles pour les play-offs pour éviter de se faire une grosse frayeur en cas de play-downs. Toujours aléatoires.
Arrivé la saison dernière alors que le club pointait en neuvième position en championnat, Christophe Flammang avait réussi à relever l’équipe pour la conduire en play-offs, où elle s’est fait sortir en trois manches par le T71.
Le tout sans Mike Feipel, qui s’est fait les croisés fin janvier. Depuis, les pépins de santé se sont accumulés à Bertrange, l’infirmerie s’est remplie, à tel point que le coach expliquait : «Actuellement, on joue avec deux Américains, deux joueurs qui ont l’habitude d’évoluer en LBBL (NDLR : Max Logelin et le capitaine Victor Stein), et des cadets.»
Mais il fallait faire avec et c’est ainsi que les prometteurs Tom Germeaux et Tobias Obel, pour ne citer qu’eux, ont bénéficié d’un temps de jeu conséquent : «Ce sera une bonne chose pour l’avenir. Ils seront prêts quand tous les blessés reviendront.»
Dans ces conditions, pas évident d’enchaîner les bons résultats et même s’il y a eu deux courts mais précieux succès contre Gréngewald (85-83) et les Musel Pikes (85-90), les deux derniers matches se sont soldés par deux lourdes défaites contre Etzella avant la trêve puis à Dudelange, la semaine dernière.
Ce match aura été le dernier de Christophe Flammang. Épuisé, le technicien a remis sa démission à son comité dimanche : «Le club arrive à une phase cruciale avec des matches très importants. Des rencontres qui nécessitent énormément d’énergie, ce qui n’est plus mon cas», expliquait-il en substance.
Effectivement, le Sparta va disputer les demi-finales de la Coupe la semaine prochaine contre Heffingen, avant d’enchaîner deux matches très importants en championnat contre Mamer et Kordall.
Actuel septième avec un point d’avance sur le duo Mamer/Contern, deux équipes qui s’affrontent en match en retard la semaine prochaine, Bertrange est donc virtuellement huitième, voire même neuvième. En clair, il faudra lutter pour une place en play-offs.
«L’Atert, c’est ma deuxième maison!»
Le départ du coach a été un choc pour les joueurs : «C’était une grosse surprise», confirme Victor Stein. «Je pense que personne dans l’équipe ne s’y attendait», ajoute Max Logelin.
Sur le banc du Sparta, on retrouvera Karl Abou Khalil, chargé d’assurer l’intérim : «On le connaît bien. Il est dans notre club depuis quelques années maintenant.» Et visiblement, ça se passe bien, comme l’indique encore le capitaine bertrangeois : «Il suit déjà tous les matches depuis un certain temps, ce qui nous permet de rester sur la même dynamique.»
C’est donc lui qui aura la lourde tâche de diriger une formation qui va retrouver son parquet de l’Atert, deux ans et demi après les terribles inondations qui ont obligé le Sparta à se rabattre sur le hall Niki-Bettendorf depuis plus de deux saisons maintenant : «Retrouver l’Atert, c’est une grande joie. J’ai passé toute ma jeunesse dans cette salle. J’y ai vécu tellement de moments merveilleux. C’est comme ma deuxième maison!», se réjouit le jeune international luxembourgeois.
Des retrouvailles qui s’annoncent ô combien compliquées puisque c’est l’Amicale qui vient inaugurer la salle, dès aujourd’hui. Après Etzella et Dudelange, le Sparta enchaîne un troisième cador. Et pour Max Logelin, pour avoir ne serait-ce qu’une toute petite chance contre un tel adversaire, il faudra d’abord mettre de l’énergie d’entrée : «C’est ce qui nous a manqué dernièrement. C’était notre plus gros problème. Et contre les gros, ça ne pardonne pas. J’espère que nous pourrons rassembler une nouvelle énergie avec Karl, avec les retrouvailles avec l’Atert et la mettre en œuvre vendredi».
Des retrouvailles qui devraient se faire avec le retour pressenti de Nicolas Toussaint alors que, malheureusement pour le Sparta, Yannick Verbeelen est certainement encore un peu trop juste.
