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[Basket] Le T71 n’a pas grand-chose à se reprocher


Catherine Mreches et le T71 n’ont jamais rien lâché. Mais Gérone était tout simplement plus fort.

Les joueuses du T71 sont logiquement tombées sur plus fortes qu’elles, hier à Gérone (97-71). Mais les Dudelangeoises ont le mérite d’avoir tout tenté jusqu’au bout.

«Si vous perdez de moins de 25 pts, je vous paie un restau. Si vous perdez de moins de 10, c’est un week-end wellness!» On ne peut pas dire que Marcel Wagener, président du T71 qui a le sens de la formule, n’aura pas tout tenté pour motiver ses troupes pour ce premier rendez-vous continental de la saison. Une première ultra-compliquée sur le parquet de Gérone, très grosse cylindrée européenne.

Et on ne va pas se mentir, on se demandait à quelle sauce les joueuses de Jérôme Altmann allaient être mangées dans l’antre d’un Palau Girona-Fontajau bien garni. Avant même le début du match, l’issue de la rencontre ne faisait guère de doute. La question n’étant pas tellement de savoir si le T71 allait perdre mais plutôt de quelle ampleur serait la défaite.

Et le début de match confirmait les craintes. Du haut de ses 190 cm, Morgan Birtsch ouvre pourtant le score à trois points. La première ogive d’une véritable pluie de paniers de loin (cinq en premier quart). Quand, au bout de quelques minutes, le panneau d’affichage indique 17-4, on se dit que la soirée risque d’être longue.

Mais même si elles sont dominées physiquement et qu’elles n’ont pas l’expérience de leurs adversaires, les joueuses du T71 ont des arguments à faire valoir. Catherine Mreches, encore convalescente après une fracture de fatigue qui l’a tenue éloignée des parquets depuis le mois de janvier, doit se coltiner notamment Kelsey Mitchell, qui vaut plus de 18 pts de moyenne en WNBA. Pas de quoi impressionner la meneuse, qui, à l’image de son équipe, ne lâche rien.

En début de rencontre, c’est surtout l’Américaine Mia Loyd qui permet aux visiteuses de ne pas être trop loin au score. Elle multiplie les pénétrations victorieuses et maintient son équipe en vie. Mandy Geniets aura la bonne idée de rentrer également un panier de loin et la Portugaise Lavinia Da Silva se montre également à son avantage, si bien qu’à l’issue du premier quart, il n’y a finalement que 7 pts de retard (28-21).

Le T71 plie après la pause

L’exploit serait-il en marche? En tout cas, le T71 joue crânement sa chance. Citée parmi les 10 joueuses à suivre durant cette Eurocup, Ehis Etute n’est pas à la fête, obligée de batailler avec des filles plus grandes et plus costaudes qu’elle. Mais elle n’hésite pas une seconde à aller au mastic, qui pour aller grappiller un rebond, délivrer une passe, provoquer des fautes.

Dudelange fait mieux que résister, chaque joueuse se bat de toutes ses forces même si Gérone semble quand même avoir une marge. Mais finalement, à la pause, il n’y a qu’une quinzaine de points (50-35) et encore, sur une prière au buzzer du milieu du terrain qui fait mouche.

Bien sûr, Dudelange n’a certainement pas les armes pour lutter face à une telle armada. Mais on est, à ce moment en tout cas, très loin de la correction tant redoutée. Mais il reste encore une mi-temps.

Et à la reprise, Gérone appuie sur l’accélérateur. La pression se fait plus forte sur les épaules des Dudelangeoises qui, il faut le rappeler, sont pour la plupart des amatrices. Et au fil des minutes, la fatigue aidant, l’écart grandit. Sous l’impulsion d’une Kelsey Mitchell d’une précision redoutable de loin, on atteint les vingt points. Puis les 25. Puis les 30. La pizza s’éloigne…

Il n’y aura pas d’exploit. Comme on pouvait le craindre, les Catalanes étaient tout simplement plus fortes. Le dernier quart, forcément très débridé, permettra aux Dudelangeoises de réduire un peu l’écart, en retrouvant un peu d’adresse de loin. Au final, on n’est pas loin de la pizza : «26 pts, on peut discuter», explique Marcel Wagener avec le sourire.