[Basket] Le T71, dominateur, reste en vie

Auteur d’un match impressionnant de maîtrise, Dudelange domine largement l’Amicale (86-73) et remet les deux équipes à égalité 2-2 dans cette finale captivante. Rendez-vous samedi à Steinsel pour l’ultime explication de la saison!

Depuis le début de cette série passionnante, aucune équipe ne s’est jamais vraiment envolée au score. Certes, il y a eu, par moments, une grosse dizaine de points d’avance pour l’une ou l’autre. Mais à chaque fois la victoire -ou la défaite- ne s’est pas jouée à grand-chose.

«On a été été le dos au mur et généralement, c’est à ce moment qu’on joue notre meilleur basket», confiait Tom Schumacher, dans nos colonnes, samedi. Et justement, c’est bien dans cette situation que se trouvaient les joueurs de la Forge du Sud avant d’accueillir l’Amicale, pour le premier match potentiellement décisif de cette finale en mode best of 5. Une semaine plus tôt, les Fraisiers avaient pris l’avantage sur une merveille de tir à trois points signé Tom Konen à quelques secondes de la fin (86-84).

Steinsel avait donc l’occasion de plier l’affaire sur le parquet du Grimler, en ce samedi soir. Mais après un bon début (2-6), Bobby Melcher et ses coéquipiers ont vu déferler une véritable marée blanche et noire qui a littéralement fait exploser la zone adverse. Artilleur en chef de ce bombardement en règle? Kevin Moura! Le capitaine du T71 n’hésite pas à prendre ses responsabilités, que ce soit à longue distance, ou en pénétration ou, au passage, il rivalise physiquement avec l’arme fatale steinseloise, Jarvis Williams.

Un patron nommé Kevin Moura

Si les débats ont été très équilibrés depuis le début, c’est la première fois qu’on sent qu’une équipe est tout simplement au-dessus d’une autre. Et pas besoin d’un Jimmie Taylor stratosphérique. Alors que l’Amicale s’en remet -comme toujours- essentiellement aux exploits individuels de Jarvis Williams, du côté des hommes de Tom Schumacher, tout le monde est impliqué : «Si on joue notre jeu collectif, on va gagner», expliquait le technicien avant ce match do or die. Et justement, on a vu le collectif en marche. Très discret depuis le début de cette série, Jo Hoeser a retrouvé une partie de ses vertus, tant défensives qu’offensives. Toujours en difficulté en attaque, Joe Kalmes répond présent physiquement pour s’opposer aux offensives adverses. Dino Ceman, toujours aussi précieux en défense, y va également de son missile longue distance.

Tant et si bien qu’après avoir compté jusqu’à 19 pts d’avance, c’est avec un confortable matelas de 17 unités que les locaux atteignent le repos. On ne va pas se mentir, ça sent bon la cinquième manche : «Samedi dernier, on n’a pas réussi à prendre un plus gros avantage à la pause. Si on en a l’occasion, il ne faut pas la rater», indiquait encore Tom Schumacher. Nul doute qu’il a dû apprécier l’effort.

Mais attention, l’Amicale n’est pas du genre à baisser les armes sans combattre. C’est sûr, les joueurs d’Etienne Louvrier allaient réagir après la pause. Et effectivement, Bobby Melcher et Jarvis Williams ont encore multiplié les actions individuelles, parfois à raison. Seulement, Jo Hoeser, l’inévitable Kevin Moura et même la gâchette sortie du banc Christopher Jack se sont rapidement chargés de calmer les ardeurs steinseloises. Et comme dans le même temps, les potentiels faveurs X que sont Tom Konen ou encore Jonas Theisen ne mettent pas un panier, le match prend des allures de débâcle (+18 à l’entame du dernier quart). Cette fois, Steinsel ne reviendra pas malgré un ultime baroud d’honneur avec notamment un Ivor Kuresevic plein de volonté. Le T71 ne voulait pas tomber à la maison pour le dernier match de la saison. Mission accomplie. Rendez-vous désormais samedi, au Alain-Marchetti pour une cinquième manche décisive qui sent déjà la poudre. Vivement samedi prochain!

Romain Haas