A l’issue d’un match plein d’intensité et d’indécision, Dudelange s’impose dans la première manche de la finale sur le parquet de Steinsel (73-83)
Samedi soir, le Hall Alain-Marchetti de Steinsel était plein comme un oeuf pour les retrouvailles avec les sommets du basket national. Comme aux plus belles heures de l’ère Ken Diederich, Billy McDaniel, Bobby Melcher et autre Alex Laurent, l’Amicale retrouvait la finale du championnat. Pas évident pour une formation qui avait démarré la saison avec cinq revers de suite et qui s’était finalement classée 7e à l’issue de la saison régulière. Mais les hommes d’Etienne Louvrier avait su trouver les clefs pour sortir la Résidence puis Etzella et se hisser en finale.
Face aux Fraisiers, rien moins que l’autre surprise du chef : le T71, champion en titre. Les joueurs de Tom Schumacher ont également connu un parcours très compliqué et visaient avant tout le maintien avant de se qualifier in-extremis pour les play-offs et sortir tour à tour le Sparta et surtout le Basket Esch, à l’issue d’un match 3 qui restera dans les annales.
Samedi, c’était donc l’heure du premier match de cette série au meilleur des cinq rencontres. Face à face, le septième contre le huitième avec avantage du parquet à Steinsel, qui recevait. D’entrée Bobby Melcher met les choses au point en plaçant une accélération dont il a le secret pour inscrire les deux premiers points de la rencontre. L’Amicale attaque mieux le match, sa défense oblige Dudelange à prendre -et rater- des tirs de loin et Steinsel en profite. Mais si le premier quart a été très fermé et s’est conclu avec un tir longue distance -le premier du match- de Jimmie Taylor, la suite à été beaucoup plus enlevée.
Ce même Taylor a récidivé dès la reprise des hostilités. Véritablement en feu, l’Américain du T71 va faire feu de tout bois et planter pas moins de trois banderille de loin pratiquement coup sur coup. Bien aidé par une défense de tous les instants d’un Dino Ceman parfait en facteur X, les visiteurs semblent prendre leurs aises (19-37). Mais c’est sans compter sur la volonté de fer d’une Amicale qui en a vu d’autres. Il faut se rappeler qu’elle avait renversé Esch, alors que les Lallangeois avaient atteint la mi-temps avec +18! Et à Steinsel, le patron, c’est Bobby Melcher! Alors l’arrière international prend ses responsabilités. Il délivre les caviars à l’envi et d’un seul coup, les paniers à trois points tombent dans l’escarcelle locale. Tant et si bien qu’à la pause, il n’y a plus que cinq points. Autrement dit : rien!
Si chacun a su tirer son épingle du jeu en cette première période, ce n’est pas le cas de Joe Kalmes. Absolument monstrueux une semaine plus tôt contre Esch, l’intérieur a eu des problèmes de faute et a parfaitement été géré par le grand gabarit de Jordan Dallas, qui lui a posé beaucoup de problèmes. Allait-il rester sur cette mauvaise impression? On se doutait que la réponse serait négative.
Même s’il se fait malmener par son adversaire direct, Joe Kalmes parvient néanmoins à provoquer un marcher de sa part. Son premier panier, quelques instants plus tard, lui donne confiance en même temps que son équipe qui reprend ses distances sous l’impulsion d’un Jimmie Taylor intenable en attaque. Et poison en défense. L’écart repasse au-dessus de la barre des 10 pts. Mais Jarvis Williams puis Noah Medeot se chargent de le faire redescendre. Et à dix minutes de la fin du match, Dudelange mène les débats avec seulement 7 pts d’avance (54-61).
Taylor intenable
Mais le momentum est en faveur de Steinsel, qui enchaîne entre la fin du troisième et le début du quatrième un 12-0 qui fait très mal à des Dudelangeois qui voient leur avance fondre comme neige au soleil (59-61, 32e). Déchaînés, les joueurs d’Etienne Louvrier ne lâchent rien et passent même devant sur un lancer de Jarvis Williams, à 4’32 de la fin (69-68).
Il était dit que cette premlère manche serait disputée jusqu’au bout. L’avance de Steinsel n’aura duré que l’espace d’un instant, le temps pour le capitaine Kevin Moura de faire mouche à mi-distance. En cette fin de match, chaque détail compte. Et quand le T71 prend trois rebonds offensifs de suite pour terminer par un panier, ça veut dire quelque chose. Bien sûr Bobby Melcher et Jarvis Williams continuent d’y croire mais Jimmie Taylor est tout simplement trop fort. L’arrière dudelangeois fait preuve d’un sang-froid énorme pour rentrer ses tentatives et creuser un écart de 8 pts alors qu’on est entré dans la dernière minute.
Une ultime tentative de Konen qui échoue, un dernier rebond de Ceman et une faute sur Taylor. Il ne reste que 16″ mais Tom Schumacher serre le poing. Il sait que son T71 vient de reprendre l’avantage du parquet. Rendez-vous mercredi soir au Grimler pour le match n°2!
Romain Haas
Amicale – T71 73-83 (38-43)
AMICALE : 25 paniers dont 8 à trois points, 15 lancers sur 19, 17 fautes.
MELCHER 25, THEISEN 6, KONEN 7, WILLIAMS 18, DALLAS 8 puis Medeot 7, Kuresevic 2.
T71 : 34 paniers dont 6 à trois points, 9 lancers sur 13, 20 fautes.
TAYLOR 37, MOURA 4, HOESER 2, KALMES 9, GREENWOOD 23 puis Arendt 4, Jack, Ceman 4.
Arbitrage de MM. Mouton, Kerschen et Schuler. Environ 800 spectateurs.
Evolution du score : 5e 10-8, 10e 15-20, 15e 23-37, 25e 43-50, 30e 54-61, 35e 67-68.