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[Basket] La Suisse, tout sauf neutre


Amanda Cahill a brillé de mille feux pour sa première sous le maillot de la sélection. Elle espère continuer sur la même lancée face à la Suisse, dimanche. 

QUALIFIERS EUROBASKET-2025 Après le fantastique exploit contre le Monténégro, les filles rêvent d’enchaîner contre la Suisse. Avec l’Euro en tête.

La Suisse et le Luxembourg ont une histoire particulière. Il y a trois ans, lors des qualifications de l’Euro-2023, Nadia Mossong (11 pts, 8 rebonds, 4 passes) et ses copines avaient touché du doigt leur toute première victoire à ce niveau de la compétition avant de tout perdre en seconde période et de s’incliner de quatre petits points (54-58).

Mais au match retour, un an plus tard à Fribourg, trois jours après avoir résisté face à l’ogre slovaque (57-77), Linda Jablonowski (17 pts, 6 rebonds, 5 passes) et compagnie avaient écrit l’histoire en décrochant ce tout premier succès international, hors JPEE et autre match amical. Une victoire écrasante (43-81) qui avait permis au Grand-Duché d’éviter la dernière place du groupe H.

Hasard du tirage au sort, après avoir achevé sa campagne de qualification en Suisse, c’est également à Fribourg que Catherine Mreches et ses coéquipières commençaient les qualifiers de l’EuroBasket-2025. Et malgré la présence de la gâchette Evita Herminjard, bourreau du T71 lors de ses deux rencontres d’EuroCup face au Cajky Piestanske, Esmeralda Skrijelj (16 pts, 9 rebonds) et ses copines lançaient parfaitement leur compétition avec une nouvelle victoire hors de leurs bases (48-56), il y a un an.

De quoi lancer idéalement des qualifications qui allaient devenir historiques puisque, quelques jours plus tard, face à la Bosnie, Ehis Etute (25 pts, 14 rebonds) et ses copines signaient – alors — le plus gros exploit de leur histoire face à la Bosnie, pourtant annoncée comme l’un des deux ogres du groupe avec le Monténégro.

Forcément, après la démonstration de jeudi soir face au Monténégro (71-49 on le rappelle), arrivé à l’Arena avec le même statut d’invaincu que les Luxembourgeoises, on se dit que la Suisse ne doit être qu’une simple formalité. Les Helvètes n’avaient-elle pas, quant à elles, lourdement chuté à Igalo (85-61) il y a un an ?

Certainement pas une simple formalité

Mais les joueuses et le coach savent mieux que quiconque que la vérité du jour n’est pas forcément celle du lendemain. D’ailleurs, sitôt l’enthousiasme de l’écrasante victoire monténégrine passé, Mariusz Dziurdzia se concentrait sur la suite. Et il se montrait cash : «Dimanche, ce serait plus dur qu’aujourd’hui. Face au Monténégro, on n’avait rien à perdre. Alors que la Suisse, sur le papier c’est un adversaire de notre niveau. On peut les battre mais elles aussi.»

Anne Simon, auteure d’un retour fracassant en équipe nationale (19 pts, 6 rebonds, 7 passes, 4 interceptions) abondait dans le même sens : «Demain (NDLR : vendredi), on oubliera ce qui s’est passé aujourd’hui (jeudi) pour se concentrer sur le match de dimanche. Il ne faut pas oublier qu’elles aussi sont en confiance.»

Effectivement, alors que le Luxembourg réussissait une masterclass à domicile, les joueuses de François Gomez se relançaient dans la course à l’Euro en allant s’imposer avec la manière sur le parquet de Skenderija (62-81) avec 19 pts de la star Evita Herminjard et surtout un plutôt correct 10/29 à longue distance quand les Monténégrines s’étaient contentées de 7/33 dans l’exercice à la Coque.

On l’aura compris, ce n’est pas parce qu’elles ont battu le Monténégro que les joueuses grand-ducales vont, de facto, infliger le même supplice aux Helvètes. La capitaine, Magaly Meynadier, en est conscient.

Mais elle sait de quoi elle et ses coéquipières sont capables : «Bien sûr, la Suisse n’est pas une mauvaise équipe. Et contre elle, l’an passé, il avait fallu se battre jusqu’au bout. Même si, tout de suite, on est encore excitées, il va vite falloir redescendre sur terre et se remettre au travail. Ce qui est sûr, c’est que cette victoire nous donne encore plus de motivation et ça, les Suissesses ne pourront pas nous l’enlever. Et vous imaginez si on gagne… je crois que je pourrais pleurer.»

En effet, on rappelle les enjeux. Il n’y a plus, comme par le passé, des phases de pré-préqualifications interminables pour avoir le droit d’affronter des plus gros. Maintenant, tout le monde est au même niveau, sur un pied d’égalité. Avec neuf groupes de quatre équipes, dont le dernier, le I, uniquement composé de formations déjà qualifiées puisque organisatrices de l’évènement (Italie, Grèce, République tchèque et Allemagne).

Les rejoindront, le premier de chacun des 8 autres groupes et les 4 meilleurs deuxièmes. Actuellement premier, le Luxembourg, en cas de victoire contre la Suisse, serait assuré de terminer au pire deuxième de son groupe avec 10 pts même s’il perdait ses deux derniers matches, en Bosnie puis au Monténégro. En revanche, une défaite relancerait tout et même la deuxième place serait loin d’être assurée. On l’aura compris, ce match contre la Suisse est tout. Sauf neutre !

Le point

Dimanche
17 h : Luxembourg – Suisse
18 h : Monténégro – Bosnie

6 février
Bosnie – Luxembourg et Suisse – Monténégro

9 février
Monténégro – Luxembourg et Suisse – Bosnie

Le classement : 1. Luxembourg 6 pts (3;+43); 2. Monténégro 5 (3;+23); 3. Suisse 4 (3;-13); 4. Bosnie 3 (3;-53).