[Basket] Gréngewald veut faire bonne figure

EUROCUP (GROUPE I) Largement dominée lors des quatre premiers matches, la formation hostertoise se déplace sans pression à Braine ce soir.

Après trois semaines de pause internationale, Gréngewald reprend sa route en Coupe d’Europe. Il reste deux rencontres aux coéquipières de Tessy Hetting, deux déplacements à savoir ce soir à Braine contre les Castors avant d’achever cette belle aventure dans moins d’une semaine, du côté de Saragosse.

Largement dominées lors de leurs quatre premiers matches, les joueuses de Gréngewald veulent terminer la tête haute cette première expérience en phase de poules de l’Eurocup : «On était un peu choqué les premières fois, mais maintenant c’est bon. On sait exactement à quoi s’attendre», explique François Manti, l’entraîneur hostertois. En clair, sauf énorme coup de théâtre, il faut s’attendre à voir Gréngewald résister le plus longtemps possible. Avant de craquer inévitablement : «Le but, c’est de garder un score serré le plus longtemps possible», indique Lisy Hetting.

« Si je ne prends pas de plaisir à jouer, je m’arrête »

Malgré les lourdes défaites, la capitaine de Gréngewald n’a rien perdu de son enthousiasme au moment de défier à nouveau une formation d’un tout autre niveau que celui de la LBBL : «Si on ne prend pas de plaisir à jouer ces matches, je pense qu’on n’est pas au bon endroit. Personnellement, si je ne prends pas de plaisir à jouer, je m’arrête. Et j’espère que toute l’équipe pense la même chose.»

Ce soir, c’est donc du côté de Braine, qu’elles se déplacent. Un match très important pour les Belges, qui visent l’une des quatre meilleures troisièmes places voire même un peu mieux. Une rencontre que les Luxembourgeoises aborderont clairement sans pression : «En plus, on termine par deux matches à l’extérieur. Loin de nos bases, moins de pression. C’est une bonne chose. On n’a pas de résultat à aller chercher à tout prix, on est sereins. Tranquille», résume encore le technicien.

Cela ne veut pas dire que Gréngewald ne va pas jeter toutes ses forces dans la bataille. Et on peut compter sur les trois pros du club pour tout faire pour repousser l’échéance au maximum : «Elles sont toutes les trois très pros. Elles étudient l’adversaire, le connaissent sur le bout des doigts, je n’ai pas grand-chose à leur reprocher.» Et même si les défaites ont à chaque fois été lourdes, François Manti se réjouit de pouvoir dire que ses joueuses ont à chaque fois réussi à exister à un moment ou à un autre.

Lors du dernier match, où elles se sont finalement inclinées de 36 pts contre Cadi La Seu, elles avaient tenu la dragée haute aux Espagnoles pendant le premier quart. À Cadi, après une première mi-temps totalement ratée, elles avaient réalisé un très bon troisième quart. Autant de petits signes positifs pour une équipe qui, il faut à chaque fois le rappeler, est essentiellement composée d’amatrices. Et c’est là encore l’un des plus gros soucis de cette superbe aventure humaine.

Les troupes ne sont pas au mieux

En effet, contrairement aux déplacements en équipe nationale, il n’y a pas de congé sportif prévu en cas de compétition de club. C’est ainsi que certaines joueuses doivent carrément prendre des congés payés et d’autres doivent se débrouiller. C’est ainsi que si la majeure partie de l’équipe était en Belgique dès hier soir, Jo Schreiner, institutrice dans le civil, ne rejoindra ses coéquipières qu’aujourd’hui, après avoir fait cours le matin : «C’est vraiment très compliqué», confie encore François Manti. Pour ne rien arranger, les troupes ne sont pas au mieux, à l’image des sœurs Hetting, toutes deux malades en début de semaine et qui n’ont pas pu s’entraîner normalement.

Gréngewald arrive malgré tout sur une bonne dynamique, avec une qualification en quarts de finale de la Coupe face aux Musel Pikes et un large succès contre Etzella : «On sort d’une bonne semaine. C’est bien, ça donne plus d’intensité qu’à l’entraînement. C’est le meilleur moyen de préparer des matches de Coupe d’Europe.»