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[Basket] Esch se doit une revanche


Joé Biever et Esch veulent montrer un tout autre visage que contre Heffingen au moment des retrouvailles avec Noah Medeot et l’Amicale.

12e JOURNÉE EN LBBL Après un match apocalyptique face à Heffingen en Coupe, le champion affronte un déplacement chez Steinsel, le grand favori de la saison.

Depuis le début de la saison, le champion faisait son petit bonhomme de chemin : trois défaites à chaque fois de trois points ou moins, respectivement face à l’Amicale, Etzella et l’Arantia, et sinon que des succès. Jamais de grosses démonstrations de force, mais on sentait que la machine Basket Esch se mettait en place. Et se dirigeait tranquillement vers un potentiel doublé.

Car peu nombreux étaient ceux qui imaginaient qu’Alex Rodenbourg et ses coéquipiers ne franchiraient pas l’obstacle Heffingen, mercredi en quarts de finale de la Coupe. Certes, en face, l’équipe de N2 est l’un des favoris pour faire à nouveau l’ascenseur. Mais Esch, c’est quand même le champion. Et malgré dix points d’avance, l’issue de la rencontre ne faisait guère de doute… en théorie.

Seulement, ce qui est écrit dans les livres doit se confirmer sur un parquet. Et jeudi, ça ne s’est pas, mais alors pas du tout, passé comme les fans lallangeois l’espéraient. S’il n’y a pas eu de match, c’est en fait parce que Heffingen a tout simplement été largement au-dessus de son prestigieux adversaire. Et a fait la course en tête de bout en bout. Après avoir inscrit les quatre premiers points, ce qui leur permettait de revenir à -6, les visiteurs ont subi la foudre adverse.

Soirée de cauchemar

Le début d’une soirée de cauchemar : «Je n’ai jamais vu ça. On met 53 points sur tout le match, on tire à 20 % de réussite. On n’a pas mis un panier. Depuis que je suis de retour à Esch, ça n’est jamais arrivé. Ça fait longtemps qu’on n’avait pas fait un match aussi terne. On laisse nos adversaires à 70 points, c’est dans nos standards. Mais il faut en mettre plus de 70 pour gagner», explique, un brin décontenancé, le coach Franck Mériguet. Qui, alors qu’il avait décidé dans un premier temps de laisser au repos Jordan Hicks, touché à une cheville, a été obligé de lancer l’Américain dans le bain : «On voulait le préserver, mais ce n’était pas possible.» Il terminera troisième meilleur marqueur avec 8 points.

Pour trouver le meilleur scoreur, plutôt que du côté de Clancy Rugg (seulement 10 pts à 2/11 et 15 rebonds), il faut regarder vers Thomas Grün. Certes, il inscrira 23 points, mais avec là encore un horrible pourcentage de réussite (8/21). À l’image de toute l’équipe (25 % aux tirs et 3/24, soit 12 % à trois points).

Le Basket Esch aurait pu se cacher derrière les nombreux pépins de santé au sein de son effectif, mais ce n’est pas le genre de la maison. Maintenant, outre Jeffry Monteiro, opéré en début de saison et encore loin d’être à 100 % avec en plus un dos qui coince, Alex Rodenbourg, en délicatesse cette fois avec son mollet, et Jordan Hicks, dont la cheville pose question, les Eschois n’étaient clairement pas au maximum. Et ça ne suffisait pas pour affronter une équipe de N2 qui, finalement, n’en avait que le nom : «Leur cinq de base, c’est Philippe Arendt, Max Schmit, les deux Américains et un des deux Schomer. C’est quand même une sacrée équipe…»

Réaction exigée contre l’Amicale

Du côté de Clancy Rugg ou du capitaine Joé Biever, on ne cherche pas d’excuse. Le discours est le même : «On a fait un très mauvais match. Et Heffingen a très bien joué. On savait que chez eux, avec dix points d’avance, ce serait très dur.»

En clair, il faut vite passer à autre chose. Et cela tombe bien, si l’on peut dire : il va effectivement vite falloir oublier ce match catastrophique contre Heffingen pour se reconcentrer sur le championnat. Et c’est tout sauf un cadeau, puisque la phase retour débute logiquement avec un déplacement qui ne saurait être plus périlleux du côté du hall Alain-Marchetti, face à Steinsel. Certes, l’Amicale est aussi désormais éliminée de la Coupe, après un match très serré face à Etzella, mais les hommes de Daniel Brandao sont les grands favoris de la saison. Et ils l’ont démontré en terminant la phase aller seuls en tête de la ligue avec un bilan presque parfait (9-2).

Mais peu importe l’adversité, les Eschois ne sont pas du genre à se présenter en victime expiatoire, comme le confirme Clancy Rugg : «On a encore quelques matches compliqués qui viennent. On n’est pas au top avec quelques pépins, mais on n’a pas d’excuse. On y va pour donner notre meilleur. Et pour gagner.»

«Le but est juste de faire un bon match après ce cataclysme»

Pour Joé Biever, le but est de poursuivre sur la lancée des dernières semaines et de montrer qu’il ne s’agit que d’un mauvais match : «On a eu du mal lors des trois premiers matches, mais par la suite, on a trouvé notre rythme de croisière. Et on joue vraiment pas mal ces dernières semaines.»

Pour le coach eschois, Steinsel, sans langue de bois, reste le favori de la saison : «Même s’ils ont perdu contre Etzella, pour les sortir, il faut quand même les battre trois fois en play-offs. Et ça, c’est quand même très compliqué.» Mais pour samedi, il ne s’interdit rien. Et attend clairement une réaction de la part de son groupe : «On va aller là-bas samedi avec une revanche à prendre avec nous-mêmes. Et retrouver notre basket. Le but est juste de faire un bon match après ce cataclysme.»