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[Basket] Esch dominateur, s’offre une première balle de match


Le Basket Esch a dominé l'Amicale à Steinsel, samedi. (Photo : luis mangorrinha)

Dominateur de bout en bout, le Basket Esch a repris l’avantage du parquet et mène désormais 2-1 dans la finale après sa large victoire (75-95) samedi à Steinsel et n’est plus qu’à une victoire du titre.

C’était déjà l’heure des retrouvailles pour l’Amicale et le Basket Esch. Trois jours après l’égalisation de Steinsel sur le parquet lallangeois, les deux finalistes se retrouvaient du côté du Hall Alain-Marchetti pour le match n°3 de cette opposition de rêve.

Une semaine plus tôt, l’Amicale avait pris le meilleur départ, en infligeant un 30-16 au premier quart, avant de voir Esch revenir et finalement s’imposer sur le fil. Changement de physionomie en ce samedi soir. D’entrée, on sent Esch très concentré sur son sujet. La meilleure défense du championnat est bien décidée à ne pas laisser les mêmes boulevards que lors du match un. Dominés au rebond lors de leur défaite à domicile trois jours plus tôt, les joueurs de Franck Mériguet se montrent tout de suite dominateurs dans les deux raquettes. Et même si les tirs peinent à rentrer, comme l’Amicale ne trouve pas non plus d’ouverture, subissant le verrou lallangeois, les dix premières minutes sont très équilibrées (14-18).

Mais l’impression visuelle est clairement en faveur de Thomas Grün, très impliqué et qui semble dans un bien meilleur soir que trois jours plus tôt, et ses coéquipiers. La balle circule vite et bien et Clancy Rugg se montre immédiatement très agressif. Bien décidé à en découdre face à face avec Alex Reese, l’une des armes fatales steinseloises. Et la plupart du temps c’est bien l’Eschois qui prend le dessus sur son adversaire direct.

Dans ce match, c’est l’Amicale qui court après le score la plupart du temps. Quand une balle est perdue, c’est le plus souvent côté Steinsel. Clairement, le champion en titre a vraiment l’air de subir. Et s’en remet souvent à des exploits personnels, à l’image de deux paniers très spectaculaires signés Jarvis Williams. Et l’impression visuelle va se confirmer au tableau d’affichage. «L’objectif, c’est de faire en sorte que les cinq joueurs sur le parquet jouent bien en même temps», se plait à dire Franck Mériguet. Et le technicien eschois peut avoir le sourire car c’est exactement ce qui se passe dans ce deuxième quart. Thomas Grün montre la voie à trois points, imité par Corentin Cornu quelques secondes plus tard. Clancy Rugg continue d’avoir le dessus sur Alex Reese et surtout, Jeffry Monteiro Neves se montre redoutable d’adresse à mi-distance. L’intérieur remplaçant supplée parfaitement un Alex Rodenbourg qui écope de trois fautes au bout de moins d’un quart d’heure de jeu.

Steinsel s’en remet à quelques ogives d’Alex Reese et des exploits de Jarvis Williams pour limiter la casse et rejoindre les vestiaires avec « seulement » 11 pts de retard (32-43). Un écart réel mais loin d’être insurmontable pour les Fraisiers. A condition qu’ils reviennent sur le parquet avec de meilleures intentions : «On a souvent du mal dans les troisièmes quarts», confiait le capitaine Noah Medeot il y a quelques jours dans nos colonnes. On attendait donc de voir qui s’en sortirait le mieux à la reprise des hostilités.

Les gâchettes eschoises de sortie

Et ce sont les visiteurs qui redémarrent le plus fort. Cloué de longues minutes sur le banc, Alex Rodenbourg plante deux missiles longue distance de suite pour donner 17 longueurs d’avance à Esch. Une avance qui se stabilisera par la suite autour de la dizaine de points. Esch semble avoir une petite marge mais plusieurs petites erreurs et les quatrièmes fautes de Rodenbourg et Monteiro lui coupent un peu son élan. Alex Reese et Jarvis Williams, qui provoque énormément de fautes, limitent tant bien que mal la casse mais à dix minutes de la fin, il y a tout de même 14 pts de différence (53-67).

L’affaire semble décidément bien engagée pour Esch, qui ne relâche pas son effort. Et qui passe même à +19 sur un missile longue distance de Thomas Grün (58-77, 33e), qui serre le poing. Jordan Hicks, très bon également samedi, se chargera de donner 20 pts d’avance quelques instants plus tard. Trois jours plus tôt, c’est dans le quatrième quart que tout s’était joué pour l’Amicale, qui avait marqué cinq paniers à trois points pour se détacher définitivement. En ce samedi soir, les mouches ont changé d’âne. Et ce sont les gâchette eschoises qui sont de sortie.

Les dernières minutes du match confirmeront la supériorité eschoise à l’occasion de cette troisième manche de la finale. Un match parfaitement maîtrisé par les visiteurs. Qui ne sont plus qu’à un match du titre.

Romain Haas