Au terme d’un combat de tous les instants, le Basket Esch reprend d’entrée l’avantage du parquet en allant s’imposer à Steinsel sur le parquet de l’Amicale, lors de la première manche de la finale (74-79).
On se demandait qui d’Esch, qui avait joué trois jours plus tôt ou de l’Amicale, qui avait eu une semaine pour se préparer, rentrerait le mieux dans cette première manche de la finale. «Je pense qu’Esch a un léger avantage sur cette première manche», expliquait Etienne Louvrier, le coach de l’Amicale, samedi dans nos colonnes.
Toujours est-il qu’après les dix premières minutes de cette finale entre les deux meilleures équipes à l’issue de la saison régulière, on ne pouvait que lui donner tort. Plus en jambes, plus inspirés, plus adroits, ce sont bien les Fraisiers qui mènent la danse dès la première seconde de jeu. Jarvis Williams met son équipe sur la bonne voie et alors qu’Esch marque essentiellement ses points sur des lancers francs, les Steinselois convertissent quand à eux la plupart de leurs attaques. Jarvis Williams et Alex Reese sont forcément très présents. Mais les deux Américains sont parfaitement secondés, notamment par Tom Konen, où encore un épatant Noah Médéot qui, en plus de briller à longue distance, est également un vrai poison en défense. Comme sur cette action où il pique le ballon à Clancy Rugg sur une remise en jeu, obligeant l’international luxembourgeois à commettre une faute antisportive.
En ce début de rencontre, Esch semble globalement dominé par la fougue et l’organisation de l’Amicale. Etincelant trois jours plus tôt, Clancy Rugg est davantage à la peine. Et Jordan Hicks, qui écope rapidement de trois fautes, ne peut pas vraiment l’aider.
Alex Reese, certainement l’un des meilleurs pros de tout le pays, le démontre en attaque, avec un panier à trois points avant, quelques instants plus tard, de contre deux joueurs eschois différents sur la même action. On joue depuis même pas un quart d’heure et déjà les affaires semblent mal engagées pour les Eschois (37-22, 14e). L’Amicale n’a pas terminé première de la saison régulière pour rien. Et l’absence de Bobby Melcher ne se fait pas ressentir : «On a trouvé des solutions», expliquait encore Etienne Louvrier avant le début de cette série au meilleur des cinq manches.
Seulement le Basket Esch n’est pas pour rien la seule équipe à disputer les finales de la Coupe et du championnat. Les joueurs se connaissent par coeur. Ont une expérience inégalable. Et ne sont pas du genre à s’affoler. L’air de rien, petit à petit, ils commencent à faire plus de stops en défense. Clancy Rugg parvient à se frayer un chemin dans la défense adverse. Et l’écart se stabilise aux alentours de la dizaine de points. Pit Biever, peu en réussite jusque là, trouve enfin la mire de loin en plantant trois paniers longue distance pratiquement de suite qui permettent à Esch de recoller à seulement 4 pts (46-42). Qui auraient même pu être seulement deux si Alex Reese n’avait pas contré Joe Biever qui allait marquer.
On se souvient que trois jours plus tôt, Esch avait effectué un retour des vestiaires tonitruant pour étouffer complètement le T71. Allait-on assister au même genre de scenario? Malgré un premier panier de Clancy Rugg qui ramenait Esch à deux points, l’Amicale répliquait immédiatement, notamment par l’intermédiaire d’un Tom Konen très saignant qui redonnait un peu d’air à Steinsel (54-44). Mais une fois encore, Esch allait revenir petit à petit. Clancy Rugg bien sûr mais également un Jordan Hicks de retour malgré ses trois fautes, alimentaient la marque si bien qu’après cinq minutes jouées dans ce troisième quart, Esch passait devant pour la première fois du match grâce à trois lancers francs de Hicks (54-56).
Esch hausse le ton en défense
Les Lallangeois haussaient le ton en défense, obligeant les Fraisiers à réaliser de véritables exploits pour inscrire quelques points. Et à l’issue d’un superbe mouvement conclu par un Jeffry Monteiro très précieux samedi soir et d’une dernière action de classe signée Thomas Grün, Esch retournait sur le banc avec deux petits points d’avance avant le dernier quart (61-63).
Le suspense était total au Hall Alain-Marchetti où les fans des deux camps se livraient une belle bagarre dans les tribunes, à grand renfort d’encouragement et de tambours. Scott Morton remettait immédiatement les compteurs à égalité avant d’inscrire le lancer consécutif à la faute de Jeffry Monteiro et de refaire passer l’Amicale devant (64-63). On se rend coup pour coup de chaque côté et bien malin celui qui sera capable d’annoncer le vainqueur de cette première manche qui tient toutes ses promesses.
Sur une nouvelle ogive, Pit Biever donne 4 pts d’avance à Esch mais Tom Konen lui répond, également de loin. Si bien qu’à cinq minutes de la fin, le score est très serré (71-72). Alex Reese remet les équipes à égalité à deux minutes de la fin mais Alex Rodenbourg lui répond à son tour pour redonner trois points d’avance à Esch (74-77). Ttrente secondes à jouer et le core n’a pas bougé. Clancy Rugg verra son tir ressortir de l’arceau et dans la foulée, Scott Morton échouera également. Quinze secondes à jouer. Sur la ligne des lancers, Jordan Hicks ne tremble pas : +5 pour Esch (74-79)!
La dernière action ne donnera rien et c’est bien Esch qui mène 1-0 dans cette série. Qui est de toute façon très loin d’être finie! Rendez-vous mercredi à Esch!
Romain Haas