[Basket] C’est l’heure de la lutte finale !

FINALE (1re MANCHE) C’est l’heure de l’explication finale ! D’ici trois, quatre ou cinq matches, on saura qui succédera au Basket Esch. Ce sera soit l’Amicale, grande favorite de la saison, soit Etzella, son dauphin après la saison régulière.

Pour les surprises, on repassera. Il y a deux ans, la finale avait opposé les équipes étant arrivées respectivement 7^e et 8^e à l’issue de la saison régulière. Avec le sacre de l’Amicale contre le T71. Mais cette saison, la donne est bien différente. En effet, la finale mettra cette année aux prises les deux meilleures formations à l’issue de la saison régulière.

Pratiquement invincible depuis le début de la saison (5 matches perdus), l’Amicale a justifié son statut de grand favori du championnat. C’était déjà le cas avant le retour d’Alex Laurent et ça l’est évidemment encore plus depuis que le capitaine de la sélection nationale porte à nouveau les couleurs steinseloises : «On assume depuis le début le fait que nous soyons les favoris de la saison», rappelle d’ailleurs, sans fausse modestie, Daniel Brandão, arrivé cette année sur le banc des Fraisiers.

L’Amicale est si forte parce qu’elle a du talent à tous les postes. Mais surtout, aux dires de son coach, parce qu’elle joue en équipe : «Si vous regardez, on n’a pas de joueurs dans le top 5 des principales catégories statistiques. On n’a pas de MVP. Notre force, c’est l’équipe. Et pas seulement le cinq de base, ou les joueurs de l’équipe nationale. Mais tout le monde. Ils sont tous importants. Ils veulent tous gagner.»

«Si on joue à notre meilleur niveau, on a une chance»

Si Steinsel est pratiquement imbattable, avec, on l’a dit, seulement cinq revers cette saison championnat et Coupe compris, deux ont été concédés contre Etzella. Et leur seule victoire a été acquise après prolongation.

En clair, les Nordistes, qui n’ont, quant à eux, perdu que deux matches de plus que l’Amicale, ont les atouts pour mettre à mal la supériorité annoncée de l’Amicale. Même si le coach, Gavin Love, s’attend à une série forcément compliquée : «Ils sont une équipe très forte. Ils sont les favoris à cause de leur banc, de leurs multiples très bons joueurs. Ils jouent avec trois Américains, trois joueurs de l’équipe nationale, vous ajoutez (Noah) Medeot, (Jonas) Theisen et vous avez vraiment un effectif très solide.» Et d’ajouter : «Si on joue à notre meilleur niveau, on a une chance. De toute façon, on n’a pas de pression. Tout le monde dit qu’ils sont les favoris. S’attendait même à ce qu’ils remportent les deux trophées. Donc, pour notre part, on va y aller très relax», indique le technicien britannique, avec un brin d’ironie.

Daniel Brandão, de son côté, est conscient de la valeur de l’adversaire : «C’est une très bonne équipe. Ils ont le MVP de ces deux dernières saisons, deux bons Américains qu’ils ont depuis le début de la saison. Ils jouent bien ensemble, sont bien préparés, bien coachés. Ils peuvent créer beaucoup de situations différentes en attaque. À nous de trouver les bonnes défenses. Ce sera un adversaire très compliqué.»

Pour se qualifier, l’Amicale a expédié la Résidence en deux manches alors qu’Etzella, qui avait cédé le premier match à domicile, a dû lutter pendant trois rencontres pour écarter Esch, champion sortant, il est vrai diminué par l’absence de Jordan Hicks. Ça veut dire quatre jours de repos en plus pour Steinsel. Est-ce un avantage pour autant? Pas forcément : «C’est vrai qu’on n’a joué que deux matches en demi-finale, mais on avait eu trois manches au premier tour contre deux pour Etzella. Au final, je pense que ça n’a pas une grande influence. Et puis c’est la finale, tout le monde va oublier la fatigue!» Il est vrai qu’au premier tour, les Fraisiers avaient dû jouer un troisième match contre le Sparta. Et après s’être inclinés à l’Atert, ils avaient littéralement pulvérisé les Bertrangeois : «On essaie d’apprendre de chaque défaite.»

Alors, l’Amicale, dont c’est la troisième apparition en finale en trois ans pour aller au bout de son histoire et justifier son statut de favori? Ou Etzella, véritable machine de guerre à longue distance, formation historique qui attend un titre de champion depuis cinq ans? Sur le papier, on a tout pour avoir une finale très serrée. Avec deux équipes très proches. Des duels épiques, des joueurs de l’équipe nationale à foison, le MVP de ces deux dernières saisons. Du talent à tous les étages. Si les trois, quatre ou cinq matches sont du même acabit que les trois rencontres déjà jouées entre les deux équipes, le spectacle devrait être au rendez-vous!