Décorations de Noël enlevées, drapeaux en berne, illuminations de Perpignan éteintes : les Pyrénées-Orientales portent le deuil, samedi, après la violente collision entre un autocar scolaire et un train régional, toujours inexpliquée deux jours après le drame.
Les investigations se poursuivaient samedi ainsi que les auditions, parmi les enfants et leurs familles, les passagers du train et les témoins de l’accident, jeudi à Millas.
Avec cette question cruciale à laquelle devront répondre les enquêteurs : les barrières du passage à niveau étaient-elles ouvertes, comme l’a affirmé auprès de son employeur la conductrice du bus scolaire, blessée dans l’accident, ou étaient-elles fermées au moment de la traversée des voies comme l’assurent les autorités ?
« Tout le travail pour faire parler les barrières est effectué, pour déterminer ce qui a pu se passer », dit-on de source proche de l’enquête.
Alan, Loïc, Ophélia, Yonas et Diogo
Le procureur de la République de Marseille, qui s’est saisi de l’enquête pour « homicides et blessures involontaires », a déclaré vendredi soir que les 14 témoignages recueillis évoquent « très majoritairement » des barrières fermées.
Il devrait se rendre dans l’après-midi, sur les lieux du drame, où « le bus a été enlevé ». « La motrice est en cours d’enlèvement, la scène va être entièrement vidée de tous ses éléments », a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Alan, Loïc, Ophélia, Yonas et Diogo, cinq élèves du collège de Millas, ont été tués dans la violente collision entre un TER et un car de ramassage scolaire, jeudi peu après l’heure de sortie des classes. Dix-huit autres enfants, âgés de 11 à 17 ans, ont été blessés, dont neuf sont toujours en urgence absolue, selon le dernier bilan de la préfecture.
Le Quotidien/AFP