Accueil | A la Une | Balle perdue à Fentange : le chasseur suspect n°1

Balle perdue à Fentange : le chasseur suspect n°1


La victime se trouvait à la terrasse d'une de ces résidence quandelle s'est subitement effondrée, blessée au visage. (Photo : Archives LQ)

La balle qui a touché une femme en septembre dernier aurait bien été tirée par un fusil de chasse.

Le 24 septembre 2016, une femme habitant Louvain-la-Neuve recevait une balle dans la joue alors qu’elle bavardait avec des amis sur la terrasse d’une résidence située dans la rue op der Sterz à Fentange. Elle avait été gravement blessée.

Un chasseur risque très prochainement de se retrouver dans le viseur de la justice luxembourgeoise. En effet, l’analyse de la balle qui a blessé une femme fin septembre à Fentange est catégorique selon nos confrères du Wort.

Il s’agirait bien d’une munition tirée par un des fusils de chasse confisqués peu de temps après les faits. Cette arme avait été saisie auprès de chasseurs qui se trouvaient non loin des lieux de l’accident. Appelés par un agriculteur, ils tentaient de débusquer des sangliers dans des champs de maïs juste à côté des lieux où la victime a été touchée.

Des chasseurs suspectés dès le début

Rappel des faits. Ce samedi 24 septembre, vers 17h15, une femme de 48 ans est frappée en plein visage par une balle alors qu’elle se trouve sur une terrasse au rez-de-chaussée d’une résidence située dans la rue op der Sterz. Elle discutait tranquillement avec des amis quand le projectile l’a touchée. Les secours et la police grand-ducale ont immédiatement été appelés à l’aide. Une fois sur les lieux, un policier a tout de suite repéré un groupe de chasseurs qui évoluait non loin de là.

Lire aussi : Fentange : une femme reçoit une balle perdue en plein visage

 

Les enquêteurs sont alors immédiatement allés à leur rencontre et ont pris leurs armes pour qu’elles soient analysées. Comme nous l’évoquions déjà dans nos colonnes quelques jours après les faits, ce groupe de chasseurs était déjà très fortement suspecté d’avoir blessé par accident la victime, par ailleurs magistrate en Belgique. L’habitante de Louvain-la-Neuve a dû être opérée à plusieurs reprises : la balle lui a brisé la mâchoire et les dents, une large plaie était visible sur sa joue gauche.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le groupe de cinq chasseurs incriminés se trouvait à environ 700 mètres de la terrasse où a eu lieu l’accident. Reste à savoir maintenant dans quelles circonstances ont eu lieu les tirs. L’une des règles primordiales lorsque l’on chasse est de ne jamais tirer en direction d’habitations ou d’une zone habitée, nous avait expliqué, peu de temps après les faits, le porte-parole de la Fédération Saint-Hubert des chasseurs du Grand-Duché, Marc Glesener. Le chasseur doit aussi, lors d’un tir, «enterrer» sa balle, c’est-à-dire tirer le canon orienté du haut vers le bas pour que le projectile ne ricoche pas mais pénètre bien dans la terre. Ce sera maintenant aux enquêteurs de définir si tous les principes de sécurité ont été appliqués par les chasseurs impliqués dans ce faits divers rarissime.

Laurent Duraisin