L’évènement qui fête ses 60 ans cette année ouvrira ses portes aux visiteurs du 20 janvier au 3 février. L’occasion de faire de bonnes affaires dans un marché plutôt porteur en 2023.
C’est un rendez-vous incontournable pour les futurs acquéreurs de véhicules neufs. La 60e édition de l’Autofestival revient cette année du 20 janvier au 3 février. L’opportunité pour le public de découvrir de nouveaux modèles de véhicules ou encore de pouvoir effectuer des essais routiers dans une ambiance «festive et familiale».
Au total, 80 concessions automobiles participent à cet évènement et plus de 170 showrooms seront ouverts aux visiteurs. «Les conditions d’achat sont déjà valables dès ce jeudi», précise Philippe Mersch, président de la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité.
Pendant deux semaines, l’occasion est donc de réaliser de bonnes affaires dans un marché en pleine progression en 2023. Durant la conférence de presse, la Société nationale de circulation automobile (SNCA) a dévoilé les principaux chiffres portant sur les immatriculations en vigueur l’année dernière.
Au total, 54 572 véhicules (voitures et camionnettes) ont été répertoriés, soit une hausse de +18,4 % par rapport à 2022.
Dans le détail, le nombre de voitures neuves a, lui aussi, augmenté de +16,8 % en comparaison avec l’année précédente. «Le marché se porte bien mieux qu’en 2022. Mais nous sommes encore bien 10 % en dessous du niveau du marché de l’avant-crise sanitaire. Tout ce qui a manqué en 2022, comme, les retards de livraison dus à la guerre en Ukraine ont été rattrapés cette année. D’où cette grande progression», observe Manuel Ruggiu, directeur opérationnel de la SNCA.
Des retards de livraison de commande qui ont parfois entraîné des délais de réception importants. Aujourd’hui, les représentants du secteur automobile luxembourgeois le fixent entre trois à six mois.
Les véhicules électriques ont la cote
Derrière l’augmentation des véhicules neufs sur le marché, l’objectif est aussi de renouveler le parc automobile luxembourgeois, l’un des plus jeunes d’Europe. En effet, les voitures en circulation sont en moyenne âgées de 6,7 ans.
«Cela contribue à obtenir un parc plus propre avec de plus en plus de voitures électriques ou hybrides. Évidemment, il faut plusieurs années pour le renouveler complètement», explique Manuel Ruggiu.
Et justement, cette année, les véhicules électrifiés ont connu un vrai boom. Selon la SNCA, la part de ces voitures représente pratiquement un tiers des immatriculations en 2023. Parmi elles, on retrouve 11 000 voitures électriques et 9 000 véhicules hybrides.
«À ce rythme, je pense que nous allons arriver au-dessus de 40 % de parc électrifié en 2030. C’est ambitieux mais réalisable», note le directeur opérationnel de la SNCA. Un bond vers l’électrique et l’hybride, qui de surcroît a fait reculer les motorisations polluantes comme le diesel. En 2023, il ne représente que seulement 20,3 % des immatriculations de voitures neuves. Cette part était de 72 % il y a dix ans, en 2013. En revanche, les véhicules à moteur essence représentent la part la plus importante des immatriculations, soit 47,2 % du total.
Une progression de l’électrification qui n’a pas été sans conséquence sur les émissions de gaz à effet de serre des nouvelles immatriculations. D’après la SNCA, en 2023, celles-ci ont diminué de -10,6 % et de -33 % en cinq ans.
Mais alors, d’où vient cet engouement pour les véhicules verts? Pour Manuel Ruggiu, il y a plusieurs raisons à cela. «Il y a d’abord la prime gouvernementale qui incite à l’achat. Et la deuxième chose, c’est l’augmentation des modèles et des offres dans les concessions», constate-t-il. Un emballement qui transparaît aussi au niveau du parc automobile luxembourgeois.
En 2023, les véhicules électriques et hybrides représentent un peu plus de 15 % du parc. Une part bien en dessous du diesel et de l’essence, mais, qui augmente tout de même d’année en année. À titre d’exemple, il y a cinq ans, en 2019, celle-ci représentait seulement 2,5 % du parc.
Ainsi, pour encourager davantage les automobilistes à passer le cap de l’électrique ou de l’hybride, la Fedamo, organisatrice de l’Autofestival, demande au nouveau gouvernement une réflexion sur une éventuelle prolongation de la prime gouvernementale. Fixée à 8 000 euros par véhicule, elle reste pour l’instant en vigueur jusqu’à la fin du mois de juin.
Les breaks plébiscités
Selon la SNCA, les véhicules familiaux de type «break» représentent près de 42,6 % des immatriculations de voitures neuves en 2023. Une première place qui dure depuis près de dix ans. Suivent ensuite les voitures à hayon arrière (30,2 % des immatriculations).
En troisième position, les véhicules à usages multiples (17,1 %). En fin de peloton, les berlines (6,4 %), les coupés (2 %) et pour finir les cabriolets (1,8 %). La Société nationale de circulation automobile précise dans son rapport que les dénominations de type SUV, citadines, crossover ou supersport sont «purement commerciales et ne sont jamais reprises dans les données d’immatriculation».
Les marques allemandes restent également les plus appréciées des Luxembourgeois même si aucun classement propre n’a été réalisé par la SNCA.
ON oublie facilement de se poser la question: avec quoi est fabriquée l’électricité qui va être stockée dans les batteries (chères et difficilement renouvelables) de ma voiture? Si c’est avec du charbon, en roulant avec un VE, vous roulez au charbon.
Beau progrès!