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Au moins 3h par jour, les jeunes luxembourgeois sont accros à leur smartphone


54% des 12-16 ans annoncent passer plus de 6 heures par jour en semaine sur leur téléphone. (Photo : Pixabay)

Que font nos enfants derrière leurs écrans ? Dans un rapport publié ce mardi, l’initiative gouvernementale Bee Secure s’intéresse en détails à la question.

Temps d’écran, applis favorites, âge du premier appareil ou encore risques liés à leur utilisation… Au travers de nombreux thèmes, ce conséquent document de 52 pages fait l’état des lieux de l’emploi que font les jeunes Luxembourgeois des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Ce rapport repose sur les résultats d’enquêtes menées auprès des parents sur les pratiques de leurs enfants, et auprès des jeunes (12 à 30 ans) quant à leurs rapports aux TIC. Après une première publication l’an passé, cette édition qui porte sur 2021/2022 offre un point de vue étonnant sur la réalité devant et dans les écrans.

Le premier contact

D’après données recueillies auprès des parents,  84% des enfants obtiennent leur premier smartphone au plus tard à 12 ans. Un chiffre en hausse par rapport à 2021 (79%) qui est justifié, toujours d’après les parents, « par des raisons de sécurité et d’accessibilité ». « Près de la moitié (48 %) des parents des 12 à 16 ans indiquent suivre la localisation du smartphone de leur enfant », révèle Bee Secure. L’achat d’un téléphone se produit souvent au moment du passage de l’enseignement fondamental à l’enseignement secondaire. À noter que selon les chiffres du Statec, en 2021, 4% des enfants âgés de 6 à 8 ans possédaient déjà un smartphone.

Le premier contact avec un écran digital a lieu bien plus tôt. Les parents indiquent que près d’un enfant sur dix (7 %) a eu son premier contact avec un appareil numérique avant ses un an. Cela peut se dérouler, par exemple, dans le cadre d’un chat vidéo en famille ou en regarder des photos ou des vidéos.

Réseaux sociaux

Une première possession de smartphone amène à la création d’un premier compte sur les réseaux sociaux. Selon les parents et les jeunes eux-mêmes, l’âge moyen du premier compte sur les médias sociaux est de 12 ans. Avant de s’intéresser aux applis qu’affectionnent les nouvelles générations, le rapport pointe les activités qu’effectuent les jeunes sur leurs smartphones. Pour les 3-11 ans, leurs parents indiquent que l’activité favorite de leur progéniture est de regarder des vidéos. Pour les 12-16 ans, les adultes comme les jeunes citent, comme emploi majeur, l’utilisation des réseaux sociaux pour, notamment, communiquer. Le fait de téléphoner n’apparait que dans le top 5 des utilisations faites par les 3 à 11 ans.

Les applis privilégiées par les enfants reflètent leurs usages. Plus de la moitié des 3 à 11 ans utilisent l’application Youtube (d’après les parents). Si les 12-16 ans se focalisent principalement sur Whatsapp, Youtube et Snapchat, les 17-30 ans préfèrent Whatsapp, Instagram et Snapchat. Concernant l’application TikTok, plutôt discrète dans ce rapport, Bee Secure assure qu’elle devient « de plus en plus populaire auprès des enfants déjà à l’âge de l’école fondamentale ».

Temps d’écran impressionnant
et gestion des risques

Écrasant la tablette et l’ordinateur, le smartphone est devenu la porte essentielle vers le monde en ligne. En 2022, 70 % de tous les jeunes utilisent leur mobile plus de 3 heures par jour au cours de la semaine (weekend : 75 %). 54% des 12-16 ans annoncent passer plus de 6 heures par jour en semaine sur leur téléphone. D’après les chiffres de DataReportal 2022, qui comprend des données à l’échelle mondiale, on constate des tendances similaires partout autour du globe.

Les principaux risques liés à l’usage du smartphone et des autres technologies, du point de vue des groupes cibles (parents et enfants), sont les suivants :

  • le temps d’écran/l’utilisation excessive, la désinformation (fakenews)
  • les risques liés à la protection des données/de la vie privée en ligne
  • le cyberharcèlement
  • l’influence des modèles en ligne
  • les contenus haineux ou violents, le cyberharcèlement, la cybercriminalité (e-crime)
  • les contenus non adaptés à l’âge

Les parents estiment que le temps d’écran (passer trop de temps en ligne) est le risque/le danger auquel les enfants de 3 à 16 ans sont actuellement le plus exposés. Un danger qui n’apparaît pas dans les dangers les plus fréquemment cités par les jeunes âgés de 17 à 30 ans.

Il ressort de l’enquête menée auprès des jeunes que le cyberharcèlement est considéré comme le plus grand risque par les 12 à 16 ans et comme le deuxième plus grand danger par les 17 à 30 ans concernant l’utilisation d’Internet. Ces derniers placent les fakenews comme étant leur principale inquiétude.

Pour conclure, Bee Secure s’intéresse à la gestion des risques par les enfants et les jeunes. Environ 9 parents sur 10 considèrent que leurs propres compétences sont plutôt bonnes à très bonnes quant la faculté à gérer les dangers présents en ligne.  Ces parents estiment que la moitié des enfants âgés de 3 à 11 ans savent bien ou très bien gérer les risques et les dangers en ligne et que près de trois jeunes, de 12 à 16 ans sur quatre ont au moins de bonnes capacités à y faire face. La majorité des jeunes a estimé ses habiletés de la même manière.

Accèdez au rapport complet en cliquant ici >> Bee Secure Radar 2023 

Un commentaire

  1. Il y a 60 ans, il eut fallu remplacer smartphone par « livre ». Or la lecture développe infiniment plus le cerveau que les écrans qui, au contraire, l’abrutisse.
    Pas étonnant donc que le jeunes d’aujourd’hui deviennent de plus en plus nuls.
    C’est aux parents à comprendre cela et à restreindre l’usage de ces appareils. Il existe des logiciels qui vont éteindre le téléphone au bout d’une heure par exemple.