Alors que la Belgique voisine s’inquiète d’une série de survols suspects à Marche-en-Famenne, le Luxembourg se veut rassurant. Aucune activité de drone suspect n’a été signalée cette année au Haut-Commissariat à la protection nationale (HCPN). Pour le moment.
En réponse à une question du député André Bauler (DP), les ministres des Affaires intérieures et de la Défense, Léon Gloden et Yuriko Backes, ont indiqué qu’«aucun cas de vol suspect (d’un drone) n’a été signalé au Haut-Commissariat à la protection nationale (HCPN) par un opérateur d’infrastructure critique depuis le début de l’année». Il est à préciser que la réponse date du 9 septembre. Une autre question signée par Tom Weidig (ADR), déposée le 8 octobre, est encore sans réponse.
Par contre, la police aurait recensé un total de 39 appels relatifs à des vols de drones, «dont la majorité concernaient des survols de maisons privées, de jardins ou de champs dans le but d’observer le gibier». Les ministres précisent toutefois qu’il y a aussi eu des vols à l’intérieur de zones géographiques déclarées comme zone d’exclusion aérienne («no-fly zones»).
«Dans la plupart de ces interventions, la personne en possession du drone litigieux n’a pas pu être interceptée», précisent Léon Gloden. À une exception près : lors d’un survol non autorisé près de la gare de Luxembourg, des touristes ont été identifiés comme les pilotes. Les images enregistrées «ont été effacées en présence d’un agent de sécurité avant l’arrivée de la police».
Plus globalement, le gouvernement se dit conscient «du risque posé par de telles activités». Dans une «logique anticipative», le HCPN et le Service de renseignement de l’État mèneraient des actions de sensibilisation auprès des opérateurs d’infrastructures critiques.
Pour rappel, des survols à haute altitude de drones au-dessus de la base militaire belge à Marche-en-Famenne (en Province de Luxembourg) ont suscité une vive inquiétude, amenant les autorités locales à parler d’une «alerte sérieuse».