À Esch-sur-Alzette, le Luxembourg Beach Open fête ses 30 ans et continue d’attirer passionnés de volley, fêtards et amis venus simplement partager un bon moment les pieds dans le sable.
«Si vous habitez à Esch, vous devez être là!» Lunettes de soleil sur le nez, débardeur bleu, short et tongs, Tom, du haut de ses 32 ans, ne manque pas une édition du Luxembourg Beach Open depuis… dix ans.
Un véritable «passage obligé» pour le trentenaire, qui figure toujours parmi les premiers à s’inscrire lors de l’ouverture de la billetterie le 1er mai. «À 18 h pétantes, je suis sur le site, sinon en moins d’une heure, vous n’avez plus de place», explique-t-il.
Cette année encore, et alors que l’événement fête sa trentième année, le parc du Gaalgebierg affiche complet, avec pas moins de 70 équipes (amateurs et professionnelles) inscrites sur les deux jours de compétition, samedi et dimanche.
On ne gagne rien, mais ça marche quand même!
Contrairement à l’année dernière, où la pluie avait quelque peu terni l’événement, le beau temps a été au rendez-vous pour cette édition 2025. Si quelques averses éparses ont un peu refroidi les ardeurs, tout le monde a su rapidement s’adapter.
Tentes, hoodies, parapluies, chacun sa méthode. «Nous avons réussi à gérer», glisse dans un sourire Steve Faltz, le président du club de volley-ball d’Esch-sur-Alzette, qui pilote l’événement.

«Tout était parfait jusqu’ici», opine Tom en regardant ses amis jouer sur l’un des cinq terrains aménagés au milieu du parc eschois. Des parcelles qui nécessitent surtout… près de mille tonnes de sable !
Un sacré challenge pour l’organisation, qui, pour réduire au maximum l’impact environnemental de cette installation, utilise le même sable d’année en année : il reste stocké dans des entrepôts à la fin de chaque édition pour être réutilisé un an plus tard. Deux jours sont ensuite nécessaires pour l’installer, aux côtés des gradins, de la zone de restauration ou encore de la scène musicale et sa sonorisation.
Une relève déjà assurée
En ce dimanche, la sono bat son plein et l’ambiance est bien au rendez-vous. Pendant que certains se défoulent sur le terrain, d’autres s’exercent sur les côtés et affinent leurs techniques. Smash, manchette, simple passe : amateurs comme licenciés s’échangent le ballon en attendant leur tour.
«Cela doit faire vingt ans que nous venons entre amis», se remémore Muriel, assise en tailleur sous l’une des nombreuses tentes érigées autour des terrains. «C’est vraiment pour prendre du plaisir, profiter entre amis, être dehors.» Avec quatre autres amis, ils ont passé tout le week-end ici, à «jouer pour le plaisir» et «rire».

Il est vrai que l’ambiance est bon enfant au milieu des bois et s’apparente fortement à un festival de musique, le beach-volley en plus. «On est nuls, vraiment, on a gagné seulement un match sur six. Mais on s’amuse, c’est ça le principal», plaisantent Tamara et Fabio, capitaines des «Haaptsaach eng Gäns» (que nous ne traduirons pas dans nos colonnes), qui ne manqueront pas de revenir pour une troisième édition l’an prochain.
Beaucoup d’habitués donc, qui font sans conteste le succès du Luxembourg Beach Open, d’année en année. «Cela fait déjà trente ans que ça existe et je n’ai aucun doute que ça va encore durer longtemps», souligne Tom, rejoint par Steve Faltz : «Les gens ont vieilli avec cet événement, c’est fantastique. Les jeunes sont motivés et je sais déjà que la relève est assurée pour les trente prochaines années», assure-t-il.
Mais comment expliquer l’engouement autour de ce rendez-vous annuel? «Nous n’avons pas la mer ni la plage au Luxembourg, mais nous savons que nous pouvons venir nous amuser le dernier week-end du mois de juillet», explique Tom, qui loue surtout les «rencontres» faites durant ces trois jours de festivité.
«On retrouve les copains, il y a à manger, à boire, tout le monde est content!» «Et le pire, c’est qu’on ne gagne rien, mais ça marche quand même», conclut Steve Faltz, le sourire aux lèvres.
Serait-ce donc ça, le secret du succès? Rien à gagner… si ce n’est du sable plein les chaussures, des souvenirs plein la tête et une bonne excuse pour revenir l’année prochaine. À Esch, le dernier week-end de juillet, on ne joue pas pour la gloire : on joue pour le plaisir. Et ça, ça vaut bien tous les trophées.
